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Etude L'évolution de la Pac liée au rythme de la croissance mondiale

L'évolution de la Politique agricole commune européenne (Pac) dépendra du rythme de la croissance mondiale et aura adoptée en 2013 un rythme "au pas, au trot ou au galop", selon une étude publiée mardi.

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Selon cette "prospective" réalisée par l'INRA (Institut national de la Recherche Agronomique), le Crédit Agricole et Groupama, "l'agriculture française et européenne de l'après 2013 (fin programmée de l'actuel financement de la PAC, ndlr) dépend de nombreux facteurs aux influences potentiellement contradictoires : croissance économique, développement des biocarburants, évolution de la PAC, issue des négociations du cycle de Doha", a déclaré Marion Guillou, présidente de l'INRA, lors d'une conférence de presse.

Pour Jean-Luc Baucherel, président de Groupama, "la France devra faire des propositions pour l'échéance de 2013, et dès l'an prochain avec le +bilan de santé+. Elles devront être suffisamment solides, cohérentes et partagées pour faire autorité à Bruxelles et pour construire les indispensables alliances au sein de l'UE".

Le premier scénario envisagé --"au pas"-- correspond, à cause d'un environnement géopolitique fortement perturbé, à une croissance économique "fortement ralentie", y compris dans les pays émergents. Dans un tel cas, "l'avenir des secteurs céréaliers et oléagineux dans l'UE dépend très fortement de la politique communautaire en matière de promotion des usages de biocarburants".

Le "trot" --avec une croissance plus faible dans l'UE que dans les autres zones du monde et une réforme en profondeur de la PAC-- aurait, dans le cadre d'un accord à l'OMC, des effets "très négatifs sur les productions et les prix communautaires des diverses viandes, plus particulièrement des viandes rouges".

Dans le cas du scénario le plus optimiste --"au galop"-- avec une libéralisation des politiques agricoles dans l'UE combiné avec un régime de croissance économique mondiale forte et de développement des biocarburants, les résultats seraient très inégaux selon les secteurs : très positif pour les céréales et les oléagineux, positif pour le lait et la viande bovine, mais faiblement positif pour les viandes blanches, les ovins et les caprins.

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