Distribution de fourrage Simplifier grâce à l’auge automatisée

Depuis février 2007 deux troupeaux sont regroupés sous le nouveau bâtiment de l’exploitation dans le cadre d’un article 24. Les 41 vaches de Benoît Daveaux et les 43 de l’institut sont physiquement séparées. Les deux troupeaux sont conduits de manière différenciée tant dans l’alimentation que dans le suivi des troupeaux. Le lait des deux troupeaux est séparé.

« Alimenter les vaches c’est un tiers du temps d’astreinte ! » commence Gérard Heumez, technicien du contrôle laitier de la grande région Nord – Pas-de-Calais – Picardie. Plusieurs solutions techniques permettent de simplifier la distribution et d’y passer moins de temps au quotidien. A la ferme de l’institut c’est le pousse fourrage qui a été choisi. Avec un coût oscillant entre 800 à 1.000 €/place, ce tablier mobile animé par des chaînes est un système plus cher que les cornadis. Mais l’économie de temps hebdomadaire est importante, souligne Christian Brault, responsable de l’exploitation de l’Institut : « Avant, Benoît mettait 1 heure par jour et moi aussi, donc 14 heures en tout. Aujourd’hui on alimente 2 fois par semaine en 2 heures à chaque fois ». Le gain de temps n’est pas le seul avantage du système, il permet également d’économiser de la place. Il faut compter 1 place pour 2,5 à 3 animaux, « ici pour 80 vaches environ, il y a 28 places » indique Gérard Heumez. C’est aussi un système qui a une grande souplesse d’utilisation : « En ne distribuant que 2 fois par semaine on peut s’arranger pour ne pas le faire le week-end », signale Gérard Heumez.

Les cubes de maïs sont déposés dans l’aire d’alimentation, les parois mobiles les mettent ensuite à disposition des animaux. (© Web-agri)

« Attention à la reprise en fermentation »

Le pousse fourrage impose d’avoir mélangé les concentrés dans le silo le jour de l’ensilage, « Nous avons étalé du colza avec le télescopique pendant la réalisation du silo », indique Christian Brault. « Le problème avec le colza c’est la création de zones de friction et les cubes sont plus friables », précise Gérard Heumez. Et d'ajouter : « Attention à la reprise en fermentation ». Il est très important de distribuer des cubes tassés pour que la qualité du fourrage ne se dégrade pas trop vite. Le fourrage doit être consommé rapidement, il faut donc adapter la quantité distribuée lorsque les animaux sont au pâturage. Le système impose également d’avoir un distributeur automatique de concentrés afin de compléter quotidiennement la ration. Enfin il faut prévoir l’achat d’une désileuse cube, pour environ 8.000 €. « Etant donné qu’elle ne sert que deux fois par semaine, elle pourrait être achetée par plusieurs agriculteurs » conseille Gérard Heumez.