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OMC Les dossiers qui fâchent entre Brésil, USA, Inde et Union européenne

Les quatre grands acteurs des négociations à l'OMC (G4: Brésil, Etats-Unis, Inde, UE) ont échoué jeudi à Potsdam à se mettre d'accord sur les trois grands dossiers qui bloquent les négociations sur la libéralisation du commerce mondial.

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- LES SUBVENTIONS AUX AGRICULTEURS AMERICAINS: Ce point a provoqué l'échec d'une précédente réunion du G4 en juillet 2006 à Genève, entraînant la suspension des négociations pendant six mois. Brasilia, Bruxelles et New Delhi demandent aux Américains de plafonner à 15 milliards de dollars les subventions internes qu'ils versent chaque année à leurs agriculteurs. Les Etats-Unis s'en tiennent pour l'instant à leur offre d'octobre 2005, qui fixait cette enveloppe à 22 milliards. Leurs partenaires soulignent que ce chiffre permettrait à Washington d'augmenter ses versements par rapport à leur niveau actuel qui tournerait autour de 11 milliards.

- LA BAISSE DES DROITS DE DOUANE DE L'UE SUR LES PRODUITS AGRICOLES: En échange d'une baisse de leurs subventions, les Etats-Unis exigent que l'UE réduise ses droits de douane d'au moins 60% en moyenne sur les produits agricoles. L'UE offre une baisse de 39% mais s'est dite prête à se rapprocher des exigences des pays émergents qui réclament une réduction de 54%. Bruxelles souhaite protéger certains "produits sensibles", comme la viande de boeuf, d'une baisse trop forte et demande que 8% de ses lignes tarifaires (produits d'importation) soient couverts par ce statut. Washington réclame 1% et l'OMC a proposé un compromis autour de 5%.

- LA BAISSE DES DROITS DE DOUANE DES PAYS EMERGENTS SUR LES PRODUITS INDUSTRIELS: En échange de concessions dans le domaine agricole, les pays riches demandent aux pays émergents de limiter à un maximum de 15% les droits de douane qu'ils imposent aux importations de produits industriels. L'Inde et le Brésil veulent pouvoir aller jusqu'à 35%. Afin de protéger leurs industries naissantes, ils réclament aussi le maintien de clauses de sauvegarde pour faire face à d'éventuelles flambées d'importations.

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