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Recherche cunicole Inzo investit dans deux nouveaux bâtiments

Inzo vient d’inaugurer un nouvel atelier cunicole, au sein du Crza (Centre de Recherches Zootechniques Appliquées). Il se compose de deux nouveaux bâtiments, l’un consacré à la maternité, l’autre à l’engraissement qui vont permettre de mettre en oeuvre les travaux de recherche d’Inzo. Avec cet atelier, l’équipe R&D d’Inzo dispose de nouveaux moyens de recherche destinés à proposer régulièrement des avancées dans la nutrition animale.

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« Dans un contexte de fusion à tous les maillons de la chaîne et de la fermeture prochaine de certaines stations publiques, la volonté d’Inzo en lapin est de mettre l’accent sur le développement de ses moyens propres », précise la firme dans un communiqué.

Un seul essai par an en maternité


Cages mères pourvues des boîtes à nids (© Inzo)
Le nouveau bâtiment maternité est divisé en deux salles indépendantes peuplées en continu. Une salle composée de 96 cages polyvalentes : 72 cages mères pour les 72 lapines de souche Vitaline conduites en bande unique et 24 cages mâles pour la saillie naturelle. La deuxième salle est composée de 66 cages mères et quelques cages individuelles pour les lapines de souche Hyplus. Cette salle est conduite en IA (Insémination Artificielle).
Les deux bandes sont décalées de 21 jours et produisent en totalité entre 350 et 400 lapins, qui une fois sevrés à 35 jours, sont transférés dans le bâtiment engraissement.

Les derniers thèmes de recherche cunicole développés par Inzo

- Diminution du prix de revient de l’aliment et du coût de production du kg de viande : Appréciation de la valeur nutritionnelle des matières premières et du taux d’incorporation optimal entre elles ; connaissance des besoins des animaux et de leur réponse à certains nutriments (exemple, étude de la corrélation énergie et indice en finition).
- Comment améliorer la sécurité digestive des lapereaux ? Tests d’additifs et de leurs mélanges, apport de matières premières spécifiques, adaptation des équilibres nutritionnels, contrôles de la morbidité entre 40 jours et 50 jours.
- L’impact du fractionnement de la distribution d’aliment sur un élevage et notamment comment améliorer l’IC sans détériorer le poids et le rendement.
- Quelle alimentation apporter aux femelles pour une meilleure reconstitution de leurs réserves ? Favoriser la reconstitution des réserves corporelles entre 2 cycles, améliorer l’homogénéité de poids des lapereaux à la naissance

Inzo a mis en place la même technique d’homogénéisation des portées pour les deux souches : sur les 11 nés vivants par femelle, seuls 9 lapereaux sont gardés selon des critères qualitatifs afin d’obtenir une homogénéité lors du sevrage. L’ensemble du cheptel maternité est nourri avec deux aliments complets (un aliment maternité à volonté jusqu’à 28 jours et un aliment pré-sevrage du 28ème au 35ème jour) et un aliment complémentaire, le Lapety Stimulant, destiné à favoriser la consommation et l’état des lapines ainsi que le poids des lapereaux.

Un seul essai maternité sera effectué par an, indique Inza car « ce n’est qu’après trois bandes successives que peuvent être mesurés les effets de la nutrition sur la production ».

Contrôle de la morbidité en engraissement 

Le bâtiment engraissement comprend deux salles distinctes reprenant les mêmes souches que le bâtiment maternité: Une salle de 120 cages individuelles et 60 cages collectives de 5 lapins (souche Vitaline) et une salle de 120 cages individuelles et de 3 modules de cages collectives : 2 modules de 24 cages chacun pourvus d’un système d’alimentation rationnée et fractionnée automatique, et un module de 20 cages en alimentation manuelle, servant de référence.


Les deux salles ont un système de ventilation par extraction avec une entrée d’air automatique qui se régule en fonction du nombre de lapins présents : régulation de la température des salles, flux des ventilateurs/extracteurs… (© Inzo)

Les lapins sont tatoués à 28 jours et pesés individuellement à 35 jours d’âge. Ils sont alors répartis dans les cages en fonction de leur poids et de leur origine maternelle et paternelle.

16 essais par an seront menés dans l’atelier d’engraissement, à raison d’un essai par bande. Pour chaque essai effectué (35 jours en priorité dans les cages individuelles), 3 à 4 régimes sont testés, ce qui représente 30 à 40 répétitions pour chacun des régimes.
La particularité des essais porte sur le contrôle de la morbidité à des stades précis de production. Après ce contrôle lié aux symptômes pathologiques de tous les lapins en essai, un index de risque sanitaire (Irs) est calculé en incluant le taux de mortalité et de morbidité (par exemple, entre chaque régime, il permet de connaître l’incidence de certains additifs pour le statut sanitaire).

« Ces deux nouveaux bâtiments vont permettre à Inzo de développer son potentiel d’expérimentation afin d’axer plus encore sa recherche sur les attentes de la filière lapin et l’amélioration des marges de progrès des élevages cunicoles », conclut la firme.


Ces deux nouveau bâtiments renforcent le pôle cunicole de la station expérimentale (CRZA) située près de Château Thierry, dans l'Aisne. (© Inzo)

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