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Bâtiment d’élevage porcin Pallier au développement des pathologies respiratoires

Avec l’intensification des élevages porcins, ont été mises en relief certaines pathologies, notamment respiratoires. « Les conditions d’élevage convergent pour permettre le développement de certaines pathologies. Elles sont désormais largement dominantes et responsables de 80% des problèmes rencontrés, pénalisant les performances et la croissance des porcs », commente François Madec, responsable de l’unité d’épidémiologie et bien-être du porc de l’Afssa de Ploufragan.

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« Comme l’environnement est en cause, il faut travailler sur le champ dans lequel évoluent ces pathogènes. L’élément limitant de l’efficacité de nos élevages est le bâtiment. Il limite les capacités de production de nos élevages », explique le spécialiste.

Déterminer la composition de l’air, les facteurs de variation et valider l’utilisation de la méthode photométrique (AM 510)


Christelle Fablet, responsable de cette étude sur la qualité de l’air explique : « En élevage l’air est le premier élément contrôlé et sa qualité a des conséquences sur les performances et la santé des animaux. Il existe aussi un enjeu pour la santé humaine. De même, les gaz et bio-aérosols émis ont des impacts sur l’environnement et produisent des nuisances de voisinage en terme d’odeurs ». (© Web-agri)

La qualité de l’air s’apprécie sur différents critères précise la spécialiste : température, hygrométrie, vitesse de l’air, concentration des gaz (Co2, NH3), teneur en poussières…
Il s’avère nécessaire de développer des méthodes simples et fiables pour l’estimer. Actuellement, par la méthode de gravimétrie, il est possible de mesurer ces paramètres. Mais la méthode est lourde et contraignante. L’utilisation d’un outil photométrique permettrait de donner des résultats en instantané et permettrait aussi d’évaluer les variations dans la journée. C’est cette méthode que les chercheurs souhaitent valider. L’étude est réalisée en collaboration avec près de 120 élevages dans lesquels on apprécie l’ambiance dans deux salles de post-sevrage et d’engraissement par la méthode gravimétrique et un outil photométrique. La méthode photométrique, permise par un outil portatif, si elle est validée, donnerait alors des résultats instantané. Elle permettrait de détecter notamment le dysfonctionnement par exemple de systèmes de ventilation et d’avoir une meilleure maîtrise des paramètres d’ambiance. Pour identifier le sfactauers de variation d’ambiance, un questionnaire en élevage complète les mesures. Il s’intéresse aux caractéristiques des salles (matériel de construction, dimensions, type de ventilation, mode de stockage des effluents, type d’alimentation ,..), ainsi qu’aux porcs présents (âge, effectif..) ou encore au réglage des boitiers de ventilation.

« A l’intérieur des pathogènes qui s’expriment, ressortent les problèmes respiratoires, notamment sur le porc en croissance ». Dans les pathologies respiratoires, les recherches étaient jusqu’à présent orientées sur l’aspect infectieux, sans s’intéresser à tous les angles. D’où l’intérêt explique François Madec d’aller au contact des Pme du bâtiment d’élevage, pour travailler sur d’autres aspects. Plusieurs entreprises ont répondu à l’appel des chercheurs pour participer et soutenir un programme concernant la qualité de l’air en élevage porcin et au final concevoir les outils les plus adaptés à leurs clients.

« Les aménagements ou rénovations réalisés n’ont pas été suffisants. Le parc vieilli, en partie avec l’âge des exploitants », note François Madec, (© Web-agri)

La situation actuelle du parc bâtiment porc est vieillissante, rappelle François Madec. « De nouveaux exploitants vont arriver. Une nouvelle ère se préparer. Nous devons contribuer à ce changement pour une pérennisation des exploitations et de bonnes conditions de travail. Les unités de production vont être plus grandes, avec plus de salariés. Avec de nouvelles fonctions, de nouvelles conditions de travail, peut-être de nouvelles exigences…où le bâtiment doit permettre en parallèle à la santé des animaux d’assurer de bonnes conditions de travail en élevage ».

Partenariat actif avec 7 Pme

Sept Pme bretronnes accompagnent l'Afssa de Ploufragan dans ce programme de recherche collectif. Des partenaires qui moyennant finance, sont devenus partenaires du projet afin d'accéder en temps réel aux résultats de l'étude et  y inclure des élevages équipés de leurs matériel. Leur participation s'élève à 40.000 euros. Elles disposeront au final d'une base d'informations actualisée sur la question de la composition de l'air et d'une plate forme de validation terrain pour leurs systèmes commercialisés.


Sept entreprises se sont engagées dans ce programme de recherche: Acemo, Sodalec, Rose Eludis, Tuffigo, Anavelec, I-Tek et Celtys (© Web-agri)

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