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Le point sur La ration sèche pour les vaches laitières

La « ration sèche » pour les vaches laitières est apparue depuis quelques années en France et rencontre un succès grandissant auprès des éleveurs depuis environ deux ans. Définition, intérêts et conditions de réussite avec le Btpl (Bureau technique de promotion laitière).

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Le fourrage distribué doit assurer une bonne rumination (© Btpl)
Une ration sèche comprend au minimum 50% de concentré, voire plus de 75% de la ration dans les systèmes les plus poussés. Les fourrages sont secs, en général foin, parfois paille. Le pâturage est possible dans les différentes méthodes. La quantité de concentré est réduite pendant la période de pâturage à 5 kg environ.

Le concentré en ration sèche

Le concentré est apporté :

Le prix du concentré se situe fin 2006 entre 160 et 210 € / tonne, suivant les systèmes. Il peut évoluer en fonction des cours des différentes matières premières.

Quelles motivations pour choisir cette option ?

 Les conditions pour réussir en ration sèche

La formule du concentré est étudiée pour couvrir les besoins de la vache laitière haute productrice,  et être le moins acidogène possible. Dans le cas où le concentré est distribué par l’éleveur, sans distributeur spécifique, la présentation doit permettre un étalement de la digestion : au minimum 2 distributions par jour du concentré seul au cornadis . Si il est distribué au DAC, il faudrait multiplier le nombre de stalles (1 pour 10 VL environ).

Les vaches doivent disposer d’eau propre à volonté, et proche de l’alimentation. Une vache laitière à 35 litres de lait, boit largement plus de 100 litres d’eau par jour en ration sèche.

Le fourrage distribué doit assurer une bonne rumination : du foin fibreux mais suffisamment appétant pour que les vaches en consomment 6 à 8 kg minimum.

La réussite technique passe aussi par l’observation des réactions des animaux (consommation de brins longs, aspect des bouses, surveillance du TB et de la fécondité,…). La ration sèche ne peut réussir durablement sans une attention permanente de l’éleveur.

Quels résultats techniques ?

 Augmentation de la production laitière
Les résultats annoncés par les firmes  et observés vont de 10% à 25% d’augmentation de la production laitière.

• Chute du Taux de matière grasse, maintien du taux protéique
Expliquée en grande partie par l’effet dilution et l’apport de matière grasse dans les concentrés, la chute du TB est presque systématique et peut atteindre – 5 ou -6 g.
Pour ce qui est du TP, il reste en général stable et n’augmente qu’exceptionnellement.

• Amélioration de la fécondité
Signalée très souvent. Il est possible que l’expression des chaleurs et la fécondation soient favorisées par le moindre amaigrissement en début de lactation accompagnant une ration plus riche en énergie et moins poussée en azote que dans la plupart des rations classiques.

Quelle incidence financière ?

Nos premières estimations et observations de coût alimentaire de la ration sèche (fourrages + concentrés) vont de 120 à 170 €/Ml, soit de 10 à 50 € au ML de plus qu’en ration classique.

Ce surcoût alimentaire est très variable et dépend pour beaucoup de la situation de départ (frais de production des fourrages, efficacité de la ration initiale, …).

En contrepartie, les conséquences de la ration sèche touchent l’ensemble de l’exploitation et sont à mettre dans la balance :

Une analyse à faire au cas par cas

Avant de se lancer dans la ration sèche, il faut bien clarifier ses objectifs en matière de temps de travail, d’investissement, d’autonomie alimentaire et de revenu.

La ration sèche entraîne un changement fondamental dans le système de production, et une étude économique complète devra être réalisée pour éviter les mauvaises surprises.

Il est nécessaire en outre de répondre à certaines questions :

La réponse à ces questions  ne peut être qu’individuelle et étudiée  au cas par cas.

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