Système fourrager Jean-Pierre Guernion, éleveur à Hillion (22) « En hiver, les vaches laitières passent deux mois dans les pâtures de chou fourrager »
Dans cette exploitation des Côtes d’Armor, le chou fourrager fait partie depuis longtemps de la ration des vaches laitières. En plus d’être équilibré, il assure le repos des pâtures les mois de décembre et janvier.
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Gaec des Mouettes Rieuses, Hillion (22) Coût de production du chou fourrager : 207€/ha |
Depuis qu’il a repris l’exploitation laitière en 1998, Jean Pierre Guernion a continué de produire du chou fourrager pour alimenter les vaches en hiver dans les pâtures. Son exploitation, le Gaec des Mouettes Rieuses est situé en Hillion (22) en zone côtière, sur des sols très portants. « Chez nous, les vaches peuvent sortir toute l’année, le plein air est intégral. Mais pour laisser deux mois de repos aux pâtures et éviter d’abîmer les sols en hiver, les vaches laitières, essentiellement de race Prim’Holstein, passent deux mois dans les pâtures de chou fourrager », relate Jean Pierre Guernion. « Je consacre 1,5 ha au chou et tout est consommé sur pied. Le chou est la plante fourragère qui bénéficie du meilleur rapport azote/UF, c’est un aliment très équilibré et très appétant. » Quand les vaches laitières sont dans les pâtures de chou, elles en consomment entre 2 et 3 kg de matière sèche. Le reste de la ration est composé de 5 kg d’ensilage de maïs, 3 kg d’un mélange céréalier (triticale, blé, avoine, pois et vesce), 2 kg de betteraves et 1 kg de foin.
Le chou est la plante fourragère qui bénéficie du meilleur rapport azote/UF (© Web-agri) |
Le chou conseillé avant de réimplanter une prairie
L’éleveur est satisfait de ce système. Il pense que le chou fourrager est susceptible d’intéresser des éleveurs qui ont pris l’option stratégique d’un système herbager économe et qui disposent d’un parcellaire fournissant des sols portants durant l’hiver. « Je vois une réserve dans son utilisation pour les exploitants qui transforment le lait eux même, ce dernier pouvant transmettre un goût indésirable. »
« J’essaie de semer dans la deuxième quinzaine de juin pour profiter dans notre secteur géographique des fréquents orages du début du mois de juillet favorables à la levée», explique Jean Pierre Guernion. « Auparavant, je traite l’ancienne prairie au glyphosate à une dose de 4 litres hectare. J’implante le chou en semis direct. J’apporte après le semis une fertilisation de l’ordre de 100 unités de potasse. Selon les années, je peux avoir besoin d’intervenir contre les pucerons et/ou les limaces. Il y a une surveillance à avoir. Un désherbage est nécessaire, les deux années passées, nous ne pouvions plus utiliser le Lentagran. Mais je crois qu’il est de nouveau autorisé, il fonctionne très bien à une dose d'un litre à un litre et demi hectare. La récolte est en général de bon niveau, entre 5 et 6 tonnes de matière sèche/ha. »
Alain Huet, éleveur à Plessala (22) a quant à lui abandonné le chou fourrager. Témoignage d’alain Huet : « Avec l’ensilage d’herbe, j’ai arrêté le chou », à lire en cliquant Ici |
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