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Poulets morts Craintes infondées en Haute-Marne: les poulets sont morts par asphyxie

Les quelque 4.000 poulets retrouvés morts samedi à Sarrey (Haute-Marne) sont décédés par asphyxie et non de l'Influenza aviaire, le virus à l'origine d'une redoutable épizootie aviaire, a-t-on appris mardi auprès du ministère de l'agriculture et des services vétérinaires.

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"Les résultats préliminaires des analyses montrent une absence de virus Influenza dans les prélèvements réalisés", a déclaré le ministère de l'Agriculture dans un communiqué. "On peut exclure complètement l'influenza aviaire, a fortiori le H5N1 qui nous préoccupait, et encore plus les souches hautement pathogènes qui peuvent avoir des répercussions sur la santé publique", a confirmé Michel Pottiez, le directeur départemental des services vétérinaires de Haute-Marne au cours d'un point de presse organisé à Sarrey.

Le virus hautement pathogène H5N1 d'origine asiatique a entraîné une épizootie sur plusieurs continents qui a provoqué la mort de centaines de millions de volatiles. La grippe aviaire, transmise à l'homme par des volailles, a entraîné près de 150 décès humains depuis fin 2003 dans le monde. Quelque 4.000 poulets sur les 7.500 que compte l'élevage de Sarrey étaient morts brutalement samedi dans l'unique bâtiment de l'exploitation. Un plan d'urgence avait été activé dimanche. Les poulets survivants avaient été confinés. Des panneaux restreignaient mardi l'accès à l'exploitation, située à l'extérieur du village de Sarrey. Huit gendarmes étaient en outre mobilisés pour empêcher d'éventuels contrevenants, selon la gendarmerie. Une suspicion d'"influenza aviaire" avait été évoquée lundi en attendant les résultats d'analyses effectuées au laboratoire de Ploufragan (Côtes d'Armor), divulgués mardi matin. La crainte d'une épizootie était évoquée, mais elle n'avait pas été sérieusement envisagée par les autorités sanitaires. "Sur une vingtaine de poulets autopsiés, il n'y avait ni hémorragie, ni septicémie. (...) Après quelques heures passées sur les lieux, les autres volailles ne présentaient pas de troubles neurologiques", a raconté Bernard Brocvielle, le vétérinaire appelé dimanche dans l'élevage suspect. "A priori, il n'y avait donc pas de maladie infectieuse", a-t-il poursuivi. L'hypothèse privilégiée mardi pour expliquer la mort des poulets était "un problème d'ambiance, de gestion, de maîtrise de l'environnement qui a causé cette asphyxie", a estimé Bernard Brocvielle. "Les volailles ont suffoqué", a traduit le vétérinaire sanitaire de Haute-Marne. "Avec le gel, la nuit et les fortes amplitudes thermiques, il a dû se passer un phénomène, comme un manque de vent, qu'il faudra expliquer dans les jours qui viennent", a observé le propriétaire de l'élevage, Laurent Babelon, qui a parlé d'un "problème technique". "On va regarder les paramètres dans le petit ordinateur de l'exploitation. On en tirera les conséquences après", a-t-il ajouté. Les autorités vétérinaires ont souhaité prévenir toute crainte de grippe aviaire, mentionnant "un fait ponctuel, individuel, qui n'a pas d'influence sur les autre élevages", selon Bernard Brocvielle. "Le risque pour les consommateurs est nul à présent, ce qui est essentiel", a-t-il tenu à préciser.

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