Production fourragère 2006 Le maïs grain ensilé pour compenser le déficit

Hiver long, début d’été chaud et sec. Les conditions climatiques de 2006 ont une fois de plus nui à la production des fourrages en 2006 et ce dans de nombreuses régions, rapporte Agreste dans sa dernière note de conjoncture générale.

Déficits marqués en montagne

« Les températures très basses enregistrées au début du mois de mars ont retardé le redémarrage de la production des prairies sur une grande moitié nord du pays », souligne Agreste qui notait sur ces régions à la fin avril des déficits de production supérieurs à 10 %  par rapport à une année normale. Des retards rattrapés en mai grâce à des pluies régulières et des températures clémentes.
Ce sont ensuite les rares précipitations et les fortes chaleurs de juin et juillet qui ont fortement limité la pousse d’herbe sur de nombreuses régions, remarque Agreste qui cite notamment le Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées et l’Ile-de-France.
« Dans les zones de montagne, les déficits sont particulièrement marqués », souligne Agreste  qui l’explique par un épisode de froid beaucoup plus long qu’en plaine et immédiatement suivi de fortes chaleurs.
Si les conditions climatiques d’août et de septembre ont été très bénéfiques, les pertes liées à la sécheresse du début de l’été restaient sensibles dans plusieurs régions fin octobre, « en particulier de la Bretagne à l’Ile-de- France et sur Midi-Pyrénées ».

50.000 ha de maïs grain récoltés en ensilage

Pour pallier au manque de fourrages, l’utilisation du couvert végétal des jachères pour l’alimentation des animaux a été donnée dès le début de l’été dans de nombreux départements. « Par ailleurs, certaines parcelles de maïs initialement semées pour le grain ont finalement été récoltées en fourrages », précise Agreste. Ainsi, l’Agpm (Association Générale des Producteurs de Maïs) estime à 50.000 hectares les surfaces de maïs grain récoltés pour l’ensilage afin de compenser le déficit de production des prairies.