Holstein / Prim'holstein Il y a 40 ans, 492 Holstein canadiennes débarquaient au Havre
Si l'élevage "Prim'holstein" français est ce qu'il est aujourd'hui, il le doit en grande partie au dynamisme et à l'esprit avant-gardiste d'une poignée d'éleveurs, il y a 4 décennies.
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Vue des installations du Domaine de Boulieu Vernay (Isère) (© DR)
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Le 17 novembre 2006 marquera le 40ème anniversaire du premier gros arrivage d'animaux Holstein en France, en provenance du Canada.
Arrivés sur le paquebot "Cimbria", ces 492 animaux étaient destinés au sud-est de la France : 358 pour le Domaine de Boulieu (Isère), chez MM. Ravier et Rebotton et 134 pour le Gaec de Crépol (Drôme), dont François Bossan était un des 4 associés.
Exploitations que les premiers animaux rejoindront le 8 décembre 1966. "Alors qu'à l'époque une génisse valait un peu moins de 2.000 francs, ces animaux nous ont coûté 5.500 francs, tout frais compris" se rappelle François Bossan.
Courage et audace
Rappelons toutefois que ce ne sont pas les premiers animaux Holstein arrivés dans notre pays. En août 1965, 18 femelles et 2 mâles (Blue Haven et Climax) en provenance du Canada, avaient fait l'objet d'une exposition itinérante passée à Alençon, Amiens, Metz, Tours, Le Mans et Lyon avant de rejoindre en octobre le Domaine de Boulieu (voir article paru dans Typex Magazine à télécharger ci-dessous).
Cette épopée peut paraître lointaine pour les plus jeunes, mais elle est dans toutes les mémoires des plus anciens. Beaucoup d'éleveurs ou de passionnés d'élevage Holstein se souviennent de Boulieu et de cette fameuse journée porte ouverte qui marqua à la fois les 20 ans de cet élevage hors norme de l'Isère et malheureusement, on ne le saura qu'après, ses derniers moments (voir article paru dans Production Laitière Moderne à télécharger ci-dessous).
On ne peut qu'être admiratif devant le courage et l’audace de ces pionniers qui avaient compris avant les autres (trop tôt ?) ce que seraient les enjeux de l'élevage de demain. Que ce soit par le choix d'une race laitière performante, par la création de bâtiments et la recherche de management adapté pour les grands troupeaux ou par la création de la société Bovec pour la diffusion de la génétique nord-américaine.
Très peu aidés, souvent critiqués, ils ont largement contribué à faire que l'élevage français soit aujourd'hui reconnu à l'international. Les censeurs d'il y a 20 ou 30 ans n'hésitant pas maintenant à s'en attribuer les mérites...
De beaux restes
De ces importations et de celles qui ont suivi, notamment chez de nombreux éleveurs sélectionneurs du Finistère, on retrouve encore aujourd'hui des animaux qui ont un impact certain sur la race. Pour ne citer que 2 exemples. Celui de la famille "Maeva" de l'Elevage Le Doujet (Morbihan) dont la tête de souche (Forest Lawn Lad Robin), vache importée, a remporté sa section lors du concours National de la race Pie Noire, de Niort (1978).
Et celui de Naurine, la fille de Gibbon née au Gaec du Petit Rocher (Côtes d'Armor). Cette vache, qui combine à la fois type intéressant et haut niveau d'index, est issue de deux lignées de vaches importées dans le Finistère, dans les années 1970. Sa lignée maternelle depuis une vache importée par Jean Grall. Sa lignée paternelle, celle de Gibbon, depuis une vache importée par Michel Quiniou.
Si, vous avez des animaux qui sortent de l'ordinaire et remontent à ces vaches importées, faites le nous savoir, nous ouvrirons une rubrique dans cet espace génétique (écrivez à web-agri.jld@wanadoo.fr).
- Pour télécharger l'article "1965, les premières Holstein en France : une histoire d'hommes te de vaches" paru dans Typex Magazine n° 28 (mars 2000) cliquez ICI (Pdf 360 ko)
- Pour télécharger l'article paru dans PLM n°153 (novembre 1986) pour les 20 ans de Boulieu, cliquez ICI (Pdf 771 ko)
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