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Jachères apicoles Philippe Caron, responsable projet des fermes de l’Isab : « L’objectif est de fournir du pollen aux abeilles quand les cultures de la ferme ne l’apportent plus »

La ferme de l’Isab (Institut Supérieur d’Agriculture de Beauvais) a mis en place cette année 7ha de jachères apicoles sur ses terres. Une opération menée en partenariat avec le réseau Biodiversité pour les abeilles. Objectif : renforcer le peuplement des colonies d’abeilles et favoriser la biodiversité.

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(© B.N., Terre-net)
Réseau biodiversité pour les abeilles

Le réseau Biodiversité pour les abeilles compte aujourd'hui 44 sites pilotes en France où sont implantés des jachères apicoles. Ce réseau est basé sur le travail d'agriculteurs et d'apiculteurs en partenariat avec Basf Agro et des structures locales, ici, les coopératives Force 5 et Océal.

« Il y a 100 ans, il y avait un rucher à l’Isab. Avant, l’apiculture et l’agriculture étaient 2 mondes très liés. Aujourd’hui, ce sont 2 mondes à part » explique Philippe Caron, responsable projet des fermes de l’Isab. L’école a souhaité maintenir une activité pédagogique autour de l’apiculture : « Tous les ans, quelques étudiants effectuent des travaux sur ce thème en lien avec l’association des apiculteurs de l’Oise. » ajoute Philippe Caron.

Redonner une vocation aux jachères permanentes

Cette année, 7ha de jachères apicoles ont été mise en place sur la ferme de l’Isab dans un périmètre de 500m autour des ruches. « Nous voulions redonner une autre vocation aux jachères permanentes de graminées. L’objectif est de fournir du pollen ou du nectar aux abeilles quand les cultures de la ferme ne l’apportent plus afin qu’elles passent l’hiver de façon un peu plus facile. » commente le responsable projet des fermes de l’Isab. En effet, les jachères apicoles vont prendre le relais pour offrir une source de nourriture aux abeilles une fois les cultures industrielles récoltées.


Fleurs de phacélie (© B.N., Terre-net)

 « Les jachères vont permettre aux abeilles d’avoir des provisions et de les protéger pendant l’hiver. Elles ressortiront plus fortes à la fin de l’hiver. C’est essentiel pour préserver la population au printemps. » note monsieur Danet de l’association des apiculteurs de l’Oise. « Il y a besoin d’un pollen de qualité : si la colonie ingère des pollens de mauvaises qualité nutritionnelle, elle peut disparaître en 2 à 4 semaines. Or, il faut une population l’hiver pour maintenir la chaleur au sein de la ruche. Donc l’objectif est de fournir du pollen en quantité et en qualité. » explique Sandrine Orry responsable du dossier abeilles chez Basf. 

Les 7ha de jachère apicole ont été semés au printemps. Cette année, c’est la phacélie qui domine car c’est une espèce qui lève en première année. Les autres espèces, comme le mélitot qui est une espèce bisannuelle, fleuriront l’année prochaine. Le coût des semences représente 30 à 50 € à l’hectare qui sont à amortir sur la durée de vie de la jachère.

 


(© B.N., Terre-net)

 

 

 

Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site www.jacheres-apicoles.fr

 


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