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Porcs charcutiers Plan de maîtrise des salmonelles

Dès juin 2009, les porcs charcutiers seront concernés par la réglementation européenne qui prévoit un plan de lutte de certaines zoonoses, salmonelles en particulier. A cet effet un plan de lutte doit être mis en place à tous les niveaux, élevages compris.

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« Des mesures préventives seront mises en place sur les élevages le plus à risques », explique Isabelle Corrégé. (© Web-agri)
« Il ne s’agit pas d’une réglementation absence de salmonelles », précise Isabelle Corrégé, vétérinaire à l'Ifip et en charge du suivi technique du dossier salmonelles, mais « de réduction de la prévalence ». Ainsi explique la spécialiste chaque état doit fixer des objectifs de réduction de cette prévalence et de délai pour atteindre cet objectif.
Si la mise en place effective du plan de maîtrise est prévue pour juin 2009 pour les charcutiers et juin 2010 pour les reproducteurs, la proposition de programme national, avec les objectifs de réduction de la prévalence, doit être présentée à la commission européenne pour validation dès novembre 2007. Les réflexions sur le plan français sont donc engagées depuis quelques années. Elles visent notamment pour le contrôle de la prévalence en élevage, à mettre au point de méthodes d’analyses fiables permettant d’évaluer le statut d’un élevage.

Evaluer le statut d'un élevage

C’est la méthode sérologie jus de viande qui a été retenue. Isabelle Corrégé, explique qu’elle présente « le meilleur compromis entre la fiabilité du résultat, le réalisation du prélèvement à l’abattoir et le coût des analyses ». Cette méthode de contrôle devrait permettre « l’évaluation du statut d’un élevage à partir des résultats de quelques lots précédents en partant du principe qu’un élevage à antécédents mauvais répétés à plus de risque d’être excréteur », précise la vétérinaire.
Il reste à valider le choix du kit sérologique et les seuils de positivité, précise Isabelle Corrégé. Plusieurs kits existent sur le marché avec des discordances de résultats (jusqu’à 20% au niveau individuel). Quand aux seuil de positivité « il devra être fixé pour la ou les méthodes retenues par rapport un objectif de % d’animaux supérieurs à zéro », pour savoir à quel moment un échantillon est positif ou pas. Le nombre d’analyses par élevage et par an doit aussi être déterminé et est déterminant dans le coût du plan de contrôle.

Mesures préventives dans les élevages les plus à risques

Ces éléments fixés, le principe du plan de contrôle repose sur le classement des élevages en deux ou trois niveaux de contamination. « Des mesures préventives seront mises en place sur les élevages le plus à risques », explique Isabelle Corrégé.
Si l’intérêt est de déterminer les facteurs de risques liés à une excrétion importante de salmonelles, « au niveau de l’élevage, il est parfois difficile de déterminer les facteurs de risque et de proposer des mesures correctives », souligne Isabelle Corrégé. « On s’accorde à dire que toutes les mesures de maîtrise du sanitaire, de l’hygiène et de la biosécurité vont dans le sens d’une diminution du portage de salmonelles, mais aussi d’autres pathologies.»
La première mesure corrective va donc consister à diffuser auprès des éleveurs des documents suffisamment complets et techniques pour leur permettre de progresser sur ces points. Un lot de 4 plaquettes "Bonnes pratiques d’hygiène et conduite d’élevage" sera diffusé après l’été.

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