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Grippe aviaire 50 à 65 millions d'euros d'aide européenne au secteur avicole

Quatorze Etat membres de l'UE vont bénéficier d'aides communautaires d'un montant total de 50 à 65 millions d'euros, pour soutenir leur secteur avicole touché par la grippe aviaire, a annoncé mercredi la Commission européenne.

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En avril, les 25 ministres de l'agriculture avaient approuvé le co-financement par l'UE, à hauteur de 50%, de mesures exceptionnelles pour faire face à la baisse des revenus des éleveurs, provoquée par la chute de la consommation de volailles et d'oeufs en raison de la peur de la grippe aviaire chez les consommateurs.

Après cette décision, 14 Etats membres (République tchèque, Allemagne, Grèce, Espagne, France, Irlande, Italie, Chypre, Hongrie, Pays-Bas, Autriche, Pologne, Portugal et Slovaquie) ont présenté à la Commission les mesures qu'ils envisageaient de mettre en place. La Commission n'a accepté que le financement de mesures "en amont", c'est-à-dire celles qui visent à réduire temporairement la production: destruction des oeufs à couver, destruction des poussins (de poule, pintade, canne, dinde et oie), abattage précoce de certains élevages... Elle n'a en revanche pas autorisé le financement de mesures "en aval" telles que la destruction de stocks existants de viande de volaille.

"Je suis opposée à une aide à la destruction des stocks de viande. Grâce à la récente amélioration de la situation des marchés, le secteur devrait être en mesure d'utiliser les stocks existants", a expliqué dans un communiqué la commissaire à l'Agriculture Mariann Fischer Boel. Pour les mesures acceptées, la Commission a fixé pour chaque Etat membre un plafond aux quantités détruites et à la compensation possible.

La Commission estime que le financement de ces mesures devrait coûter au budget communautaire "entre 50 et 65 millions d'euros". "Je pense que nos propositions offriront aux agriculteurs la marge de manoeuvre nécessaire pour leur permettre d'adapter leur production à la situation du marché sans perpétuer plus qu'il ne faut les déséquilibres de ce marché", a commenté Mme Fischer Boel. Avant l'adoption de ces mesures, seules étaient possibles les aides aux éleveurs directement touchés par un foyer de grippe aviaire et qui devaient abattre leurs bêtes, ou bien qui ne pouvaient plus vendre leurs volailles en raison d'un embargo sanitaire.

Au total, 13 Etats membres ont eu à déplorer des cas de virus H5N1 de la grippe aviaire sur leur territoire, principalement chez des oiseaux sauvages. D'autres pays, sans être directement touchés, ont tout de même vu leur marché de la volaille chuter.

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