Login

Holstein / Prim'holstein Sortie riche en nouveaux taureaux

Commentaires de l'Institut de l'élevage après la sortie d'index de juin 2006 des taureaux de race prim'holstein. Difficile de faire une synthèse pour une sortie aussi riche en nouveaux taureaux, avec des reclassements pour les jeunes taureaux déjà connus, parfois sur des groupes de filles peu nombreux, et le lot habituel de mouvements dus à l’arrivée des filles de service, d’autant que l’évaluation a porté sur tous les caractères. Ceux qui ne sont pas cités ne nous en voudront pas... On peut simplement noter que les découvertes apportées par cette évaluation sont encore dominées par les fils de Jocko Besn, qui fait aussi ses preuves hors de nos frontières.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Les chiffres indiqués entre parenthèses après le nom d’un taureau représentent son index ISU 2006/3 et la variation par rapport à 2006/1, en tenant compte du changement de base annuel)
 
1-    LES NOUVEAUX TAUREAUX
Ca devient une habitude : l’abondance de nouveautés est encore de mise dans la race Prim’holstein. Certaines ont un air de déjà vu, puisqu’elles viennent grossir la famille de JOCKO BESN.
On distinguera parmi eux ceux qui sont connus avec une précision minimale de ceux
dont les résultats sont publiés par dérogation en raison de leur haut niveau d’ISU. Dans le premier groupe, on pourrait ne s’arrêter qu’aux quasi parfaits et ne signaler que leurs rares défauts…
Citons SOCA (170) avec quand même ses bémols de facilité de naissance (FNAI=82) et cellules, REVIVIEN (167) et ses filles légères, SURZUR JOC (159) et les siennes un peu longues à traire,
et plus loin ( !) RAVIVET (158), RISWOOD (157)… Dans le deuxième groupe ROUMARE (180) taureau à taux, avec une morphologie à +4,2, éblouira tout le monde, à condition qu’il confirme
sur plus de filles. Au total ce sont encore 67 nouveaux JOCKO qui arrivent, dont 22 ont un ISU supérieur à 140…
Parmi les 31 nouveaux ADDISON, RALDI (165) laisse des filles très laitières, très développées
avec des mamelles fonctionnelles et celles de RYDALO AD (158) ne présentent en moyenne
aucun défaut… tant que les index fertilité ne sont pas connus. A part pour les comptages cellulaires, celles de REGLO (162) sont encore mieux, mais peu nombreuses. Les suivantes seront très attendues.
D’autres pères amènent un peu de sang nouveau :
·         Les fils de MARSHALL sont généralement laitiers, négatifs en TB, bien en cellules
et en morphologie, et les filles sont longues à traire. Les plus intéressants sont SPOUTNICK (159), SALEON MH (156), et SARSHAL (145), plus SEZIAT MH (167) et SILAIR (159), s’ils confirment
sur d’autres filles.
·         La famille HERSHEL est contrastée avec SIDOBRE HL (157), très laitier, et STERCHEL (150), taureau à taux (attention aux cellules). Ils sont bien épaulés par SURPLUS (159), qui devra confirmer ses qualités (et son défaut de traite ?) sur plus de filles.
·         Plusieurs fils de JESTHER mériteraient d’être signalés pour l’ensemble de leurs qualités,
même s’ils ne sont pas très laitiers. Citons les deux mieux placés en synthèse : STUM (150)
et SURVIVOR (146).
·         Au milieu de toutes ces nouvelles recrues, les fils de BRETT ont du mal à se faire remarquer :
citons quand même SQUIZ (142), dont les filles sont plaisantes en morphologie, et SIRAC BR (156), qui devra confirmer son profil laitier avec plus de filles.
Et pour sortir des sentiers battus, on rajoutera ROSTRENN (PASEN) à 144, avec un index cellules négatif, et SERSIAC (DONOR) à 153.
Les résultats de morphologie des nouveaux taureaux apparaissent plus élevés que les autres années : on compte 26 nouveaux affichant un index morphologie de plus de 2 pts, dont 10 sur moins de 50 filles.

 
 
 
2- QUE DEVIENNENT LES TAUREAUX PRECEDEMMENT INDEXES ?
Beaucoup de mouvement en apparence chez les jeunes taureaux, mais il faut rappeler
qu’ils sont nombreux (environ 600 par an), et que les variations de + ou – 11 pts INEL pour des index dont le CD est établi à 70 ne sont pas anormales. Transposé dans l’ISU qui cumule plusieurs caractères, ce rappel signifie que pour des index « jeunes », des variations de 10 à 15 pts
suite à des apports d’informations de 5 mois ne sont pas improbables. Ceci est encore plus vrai
pour les taureaux publiés à titre dérogatoire, et pour les 3 remarqués en 2006/1, les variations sont restées dans ces limites. Pour cette sortie, 40 taureaux des séries P, R, S varient de plus de 10 pts ISU. En revanche quand on constate comme avec RIKAR JOC (136) une montée de l’index lait
de +723 kg, le cas est particulier : 12 lactations terminées d’une durée moyenne de 154 jours
(sur 52 au total, soit 23% !) le pénalisaient auparavant et sont maintenant diluées parmi les 84 totales.
Les plus chahutés sont REOL AD (129,-18), touché sur tous les tableaux, notamment la morphologie, et ROCKOBES (129, -18) dont l’index lait chute de plus de 300 kg avec 4 lactations terminées courtes très pénalisantes. Les variations de RISTOURNE (143,-10) ou SIZUN JOC (150,-8), causées
par une baisse d’index lait font partie des écarts possibles d’une évaluation à l’autre, tout comme celle de ROSEO JOC (178,+12) qui le propulse en haut du tableau (mais il n’a pas résolu son problème
de traite). SUCCES (157,+10), REXONDI (157,+10), ROSCKO (155,+8), enregistrent
aussi des revalorisations. Pour SIZUN JOC par exemple, on voit nettement que le nouveau groupe
de 35 filles acquises est inférieur au précédent qui en comptait 52. De tels grands mouvements redonnent des espoirs d’utilisation à certains taureaux comme RIGANTZ (142,+16).
On connaît maintenant les tendances de fertilité femelle de ces taureaux parmi lesquels on distingue entre autres RIGON JOC (148,+11) et RETHONDES (147,=) avec un index FER>+1,5 ou RANDALIA (147,-1) et REXONDI situés, eux, en deçà de –1,3.
Alors que les taureaux encore actifs des années précédentes sont plutôt sages, le cas d’ORPHYR (140,-7) est étonnant : à ce stade, avec des filles en 3ème lactation, il est rare d’observer un écart sensible en production, qu’il amplifie dans l’ISU par des petits reculs sur les aptitudes fonctionnelles.
 
3- QUELLES VARIATIONS D'INDEX A L'ARRIVEE DES FILLES DE SERVICE ?
Une sortie sans variations pour quelques taureaux de service paraîtrait étrange : les 70 filles
de testage ne sont pas dans certains cas représentatives des centaines suivantes…
Pour cette édition, les variations positives et négatives s’équilibrent, sans atteindre d’amplitude bouleversante. Parmi les moins chanceux : NALZEN RUD (122,-13), NOMBREUX (138,-11)
et NOULET GIB (128,-9). Pour NALZEN RUD, le recul de son index lait avec l’avancement
des 1ères lactations de ses 1 000 filles de service serait dû à la fois à une persistance défaillante
et à des productions de niveau inférieur à celles des 118 de testage. Ce sont les 1ères lactations
de testage qui ont porté NOULET GIB à son précédent niveau d’index, et apparemment le début
de celles de service ne paraît être à leur hauteur. MONSOL (125,-7) enregistre encore un recul sensible, à la fois en production et en morphologie.
Du côté des satisfactions, on trouve à nouveau NEGUNDO (150,+9), qui gagne des points
sur plusieurs tableaux, surtout celui de la morphologie de mamelle, et NEWARK (133,+8)
pour lequel l’hypothèse de bonne persistance des lactations se confirme. En outre, il affiche maintenant un index membres favorable (ME=1,1). Les nouvelles filles de service
de BUBBA (144,+8) paraissent supérieures aux toutes premières qui avaient provoqué son repli. NEOGA LORD (132,+9) aussi est revalorisé par son index production avec un gros apport de filles encore meilleur que ses toutes premières filles de service.
D’une manière générale, les changements d’index morphologiques importants et souvent à la baisse qu’on pouvait observer il y a quelques années à l’arrivée des filles de service deviennent rares.
Il faut croire que les mesures mises en place pour fiabiliser les enregistrements (occultation
de l’identité du père au moment du pointage, homogénéité des cellules de vaches décrites) portent leurs fruits. Il reste que dans le détail, l’index relatif à certains postes peut évoluer sensiblement.
L’évaluation de la fertilité femelle apporte aussi ses nouveautés et ses variations parfois contraires
à celles observées en octobre, mais on a déjà dit que la saisonnalité des inséminations pouvait
en être une cause, la nature des apports (vaches/génisses, provisoire/définitif) pouvant aussi en être une autre. NAVARRO (109,+2) en baisse (FER=-0,8), et MEETING (131,+1) ou MAYEL (128,+2)
en hausse (FER=-0,3 et +2,1, respectivement) sont parmi les plus transformés. A signaler aussi,
les reculs de LOUNGE (114,-4), MENUET (141,+3) et LONARD (143,=) en longévité.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement