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Montbéliarde Déceptions parmi les taureaux de la fameuse année M, mais la famille Isangrin se fait remarquer

Commentaires de l'Institut de l'élevage après la sortie d'index de juin 2006 des taureaux de race montbéliarde. L’arrivée des filles de service en nombre se traduit par d’importantes déceptions parmi les taureaux de la fameuse année « M ». Plusieurs célébrités voient leur portrait chahuté sur divers aspects. Masolino, le plus représenté d’entre eux dans les troupeaux paraît heureusement plus solide. Parmi les jeunes taureaux, la famille Isangrin se fait remarquer, avec à sa tête, Redon et ses multiples qualités.

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Les chiffres indiqués entre parenthèses après le nom d’un taureau représentent son index ISU 2006/3 et la variation par rapport à 2006/1, en tenant compte du changement de base annuel.
1-    LES NOUVEAUX TAUREAUX
Ce sont les fils d’ISANGRIN qui sont les plus nombreux parmi les nouveautés. RADIOSO (147) plutôt laitier, et RAPALLO (145) plus équilibré en production mènent le bal. Leurs filles se caractérisent surtout par des aplombs solides et des comptages cellulaires très favorables : leur index cellules
est supérieur à +2. Trois autres fils proches de 128 présentent aussi certaines de ces qualités : ROSS, PIOMBO (le plus séduisant en morphologie, mais …négatif en TP), et RUSTY.
A côté d’eux, RIBLON JB (GONCOURT) à 146 pts affiche des résultats intéressants en production, notamment en TP, pour les cellules et la morphologie de mamelle. Malgré un index lait élevé,
un bon résultat cellules et un ISU de 142 pts, RUNGIS (GARDIAN) aura du mal à se faire adopter
en raison de son évaluation mamelle (excès de volume). Plus régulier, son ½ frère RIBOVIRUS
à 127 pts ainsi que RHESUS (INDUVI) à 137 pts trouveront sans doute plus d’amateurs.
Pressenti en janvier, RIZOTO JB (INDUVI) à 112 pts n’est pas au rendez-vous en raison de sa forte baisse de 300 kg d’index lait (due à une proportion de lactations terminées courtes un peu élevée)
et de ses résultats morphologiques juste moyens.
 
2- QUE DEVIENNENT LES TAUREAUX PRECEDEMMENT INDEXES ?
Toujours dans la famille ISANGRIN, REDON (147,+11) manifeste ses prétentions à faire la une
des catalogues de l’automne avec un index production plus précis et en amélioration en lait comme
en taux. Les 54 nouvelles filles pointées renforcent encore sa belle série de résultats de morphologie. Il est imité par REX JB (140,+9) dont les filles en avançant en carrière se révèlent un peu plus « productives » (son index lait reste cependant proche de 0), mais son profil reste moins attractif, surtout complété de son index fertilité (FER=-0,5).
Des petits mouvements sur les index individuels sont observés pour les jeunes taureaux les plus
en vue avec l’arrivée de nouveaux résultats sur les filles, sans créer de vrai désordre.
PERNAN (157,=), amélioré en cellules, et PLUMITIF (140,-3) avec son index longévité favorable, restent dans le carré de tête, et PAPINO (139,-5) perd un peu de terrain en TP et en lait.
Pour RAVISSANT (141,=), ce sont les évaluations en aplombs et corps qui sont touchées
avec l’arrivée de 28 nouvelles filles. Comme en janvier, RALPH JB (124,+4) et PASTAGA (129,+6) insistent pour se replacer, le premier par une sensible amélioration de ses index morphologie,
le second en cumulant des petits plus sur presque tous les tableaux. Parmi leurs aînés, plusieurs taureaux de l’année des « O » sont revalorisés de 4 ou 5 pts ISU, pour des raisons diverses.
 
3- QUELLES VARIATIONS D'INDEX A L'ARRIVEE DES FILLES DE SERVICE ?
Les taureaux de l’année « M », qui avaient marqué de façon exceptionnelle la sortie de juin 2002
ont rendez-vous cette fois avec l’épreuve des filles de service… et c’est plutôt décevant.
Les baisses sont sensibles et nombreuses sur beaucoup de caractères. Les plus touchés, certains pour la deuxième fois, sont MEGASTAR (118, -11), MERCI (117, -11), MOHAIR (124,-10), MESAGRONS (109,-8), et MALDINI (104, -8). Tous les cinq enregistrent une baisse de leur index lait de 130 à 280 kg, une variation à la baisse d’un ou plusieurs postes de morphologie (sauf MERCI),
et, pour MOHAIR, un sérieux recul de l’index cellules. MICMAC (131,-5), cette fois à peu près stable en production et en morphologie, est sensible à l’arrivée de près de 5 000 résultats de ses filles inséminées lorsqu’elles étaient génisses, alors qu’il ne compte très peu de résultats d’IA sur vaches. C’est aussi le cas pour MILAN (114,-7), voire MESAGRONS et LUCILIUS (108,-4). Heureusement MASOLINO (138,+3), le plus utilisé de cette génération, résiste mieux avec maintenant plus de 1 000 filles après avoir été sensible aux tout premiers débuts de lactation acquis lors de l’évaluation
de janvier.
 
 
 
L’étude des lactations prises en compte pour ces taureaux indique pour MERCI et, dans une moindre mesure pour MESAGRONS, que des lactations courtes pénalisent l’évaluation,
et que les 1ères lactations de service ne ressemblent pas aux 1ères lactations de testage.
Pour MEGASTAR, on espère que les 2èmes et 3èmes lactations des filles, en apparence peu précoces, lui permettront de revenir vers l’index testage qui justifiait son intérêt.

Parmi les taureaux de l’année précédente qui ont connu de meilleures fortunes, LECUYER (120,+3) revient à son index fertilité d’avant octobre, maintenant qu’il compte plus d’IA de ses filles en lactation que d’IA de génisses. LIEGEOIS (96,-7) est affecté par une baisse de ses index production.
Des taureaux importants de l’année des « J » mettent curieusement longtemps à se stabiliser,
comme JARUM (111, +5), JAPELOU (118,+4) et JAL (119,-4).

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