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Évelyne André, du Herd Book Blanc Bleu Belge « 98% des naissances sans césarienne »

Dans quels élevages le système de croisement Blanc bleu Belge est-il utilisé? Sur quels critères choisir les taureaux Blanc Bleu Belge à des fins de croisement industriel de 1ière génération ? Qu’en est-il des facilités de vêlage en croisement, quel est le taux de recours à la césarienne ? Réponses d'Evelyne André, du Herd Book Blanc Bleu Belge.

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L’an dernier, au marché de Rennes, les veaux croisés Blanc Bleu Belge se vendaient à 15 jours entre 200 et 350 € (© Web-agri)
Nathalie Petit (NP) : « En France, dans quels élevages ce système de croisement Blanc Bleu Belge de première génération est-il le plus utilisé ? »
Évelyne André, Herd Book Blanc Bleu Belge (EA) :
« Ce type de croisement est très développé chez les éleveurs laitiers de l’ouest de la France par exemple, car c’est la race qui est économiquement la plus intéressante. Il faut savoir que le rendement carcasse moyen abattu sur la race Holstein est de 55%. On augmente de 7 à 8% le rendement carcasse au premier croisement avec le Blanc Bleu Belge, qui se situe entre 65 et 72% de rendement carcasse en race pure en fonction des conformations. Et à l’intérieur de ce rendement, 80% de la viande est commercialisable. L’an dernier, au marché de Rennes, les veaux croisés Blanc Bleu Belge se vendaient à 15 jours entre 200 et 350 € quand le prix des veaux Prim’holstein est de 100 €, sachant que le prix maximum de la dose est de 5€. Nous vendons aussi des taureaux pour la monte naturelle pour faire des veaux d’Aveyron sur Salers, Aubrac,…! »

NP : « Sur quels critères conseilleriez-vous à des éleveurs laitiers de choisir les taureaux Blanc Bleu Belge à des fins de croisement industriel de 1ière génération ? »
EA :
« Il faut savoir que tous les taureaux du catalogue ont deux fois le gène culard mh (muscular hypertrophie), ils sont tous homozygotes mh, donc ils transmettrons ce gène à leur descendance. Ils sont donc tous très fortement améliorateurs en viande. Je conseillerais de  choisir les reproducteurs sur des valeurs moyennes des poids des veaux à la naissance et de la longueur de gestation. Ils vont peut être aussi également rechercher un taureau plus fin.
Ensuite intervient également le choix de la couleur, en fonction des races sur lesquelles ils veulent croiser, pour avoir une couleur de veau homogène. Ainsi, sur les Holstein, ils vont choisir plutôt un taureau blanc, en Angleterre, sur les Angus, les éleveurs choisissent plutôt des taureaux noirs. »

NP : « Qu’en est-il des facilités de vêlage en croisement, quel est le taux de recours à la césarienne ? »
EA :
« En croisement, les vaches vêlent aussi facilement que n’importe quelle race mère pure (Holstein, salers, Aubrac, blonde d’aquitaine,..). Si l’on choisit des taureaux qui donnent des veaux jusqu’à des poids de 44 kg à la naissance, il faut savoir que les vêlages se déroulent naturellement sans césarienne dans 98% des cas, ce qui ne pose aucun problème à la naissance, car ce sont des veaux plus fins, avec moins d’ossature par exemple que des veaux charolais mais dont le potentiel viandeux est extrêmement fort. »

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