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Grippe aviaire Léger impact sur la croissance et l'inflation (Insee)

La crise de la grippe aviaire aura un "léger impact" sur la croissance et l'inflation en France, affectant surtout le commerce extérieur, affirme l'Insee dans sa note trimestrielle de conjoncture.

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L'épizootie, si elle entraîne une baisse des exportations avicoles, se traduira par une baisse de 0,02% de la croissance du Produit intérieur brut au premier trimestre, affirme l'Institut national de la statistique et des études économiques dans sa note présentée jeudi à la presse. Le repli pourrait atteindre 0,1% au deuxième trimestre, mais cela dépendra de l'ampleur de la chute de la consommation de volailles et du degré de substitution des consommateurs vers d'autres viandes, précise l'Insee. L'inflation serait, elle, affectée à partir du deuxième trimestre, avec une hausse des prix à la consommation de 0,1 point (en glissement annuel).

Selon l'Insee, la grippe aviaire aura "essentiellement un impact sur les exportations avicoles de la France", qui pourraient baisser de 22% au premier trimestre, compte tenu de l'embargo d'une quarantaine de pays sur les importations de volailles françaises, et en "anticipant un repli de 10% des importations des autres pays". Ce repli, qui représente une perte de 70 millions d'euros, se traduirait par une diminution de 0,7% des exportations agroalimentaires. Pour la croissance, "le repli devrait surtout être enregistré au deuxième trimestre". "Dans un premier temps, les abattages de volaille ne cesseraient pas, et la chute des demandes internes et externes se traduirait par une montée des stocks.

Dans un second temps, l'adaptation de la production interviendrait, faisant chuter l'activité", explique l'Insee. Si la maladie se transmet à d'autres animaux, "l'impact serait sans doute plus net, les importations agricoles pouvant alors se substituer à la production nationale", ajoute l'Institut. Pour l'inflation, l'effet net de l'épizootie serait de 0,1 point à la hausse "dans l'hypothèse d'une baisse d'environ 10% des prix de la volaille et d'une augmentation concomitante de 5% sur les autres viandes". La production avicole représente 4,1% de la production agricole et 2,2% de l'industrie agroalimentaire, selon l'Insee.

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