Grippe aviaire Bruxelles évoque des aides communautaires aux éleveurs
La Commission européenne s'est dit prête lundi à cofinancer des aides aux éleveurs de poulets touchés par la baisse de la consommation depuis l'apparition de la grippe aviaire, sans vraiment entrer dans le détail des mesures qu'elle pourrait proposer dans les semaines à venir.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
"Il est clair que ce type de crise ne peut pas être correctement géré avec les mesures (d'aides) actuelles", a reconnu la commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel devant la presse, en marge d'une réunion des ministres de l'UE à Bruxelles. Jusqu'ici, la Commission s'est contentée, pour venir en aide au secteur avicole, d'augmenter les "restitutions" aux exportations, subventions versées aux éleveurs pour faire face à la chute des cours du poulet.
Un autre système d'aides est possible, qui prévoit un cofinancement communautaire d'aides aux éleveurs touchés par un embargo ou obligés d'abattre leur volaille en raison de l'apparition d'un foyer de grippe aviaire. Mais aucun Etat membre ne peut actuellement y avoir recours car aucun élevage avicole dans l'UE n'est touché par les mesures vétérinaires (embargo, abattage) qui le justifient.
L'idée de la Commission serait d'étendre ce mécanisme pour justement permettre d'affecter des fonds communautaires à des éleveurs qui ne sont pas sous le coup de ces "restrictions vétérinaires" mais sont tout de même affectés par une baisse de la consommation. De nombreux Etats membres, dont la France, pressent depuis des mois la Commission européenne de s'attaquer à la crise que traverse le secteur avicole. Les éleveurs ont en effet été confrontés à la baisse de la consommation bien avant l'apparition des premiers cas de grippe aviaire dans l'UE en février. Lundi, Paris a même mis sur la table une série de propositions en faveur du secteur, qui passent par des aides au stockage et des indemnisations en cas de destruction d'oeufs à couver.
La France, soutenue par une quinzaine d'autres pays membres, a aussi proposé une campagne de communication pour rassurer les citoyens et un étiquetage sur l'origine de la viande de volaille. Mme Fischer Boel a refusé lundi de se prononcer sur les demandes françaises et de fournir plus de détails sur les mesures envisageables à ce stade, soulignant avoir besoin d'évaluations de la situation dans chacun des Etats membres qui demanderaient des fonds communautaires. "Je ne peux pas être très précise sur les outils qui peuvent être mis en place", a indiqué la commissaire, qui espère pouvoir "présenter ce qu'il sera possible de faire" lors du prochain conseil des ministres fin avril.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :