Ain Les effets de la grippe aviaire restent très limités sur le tourisme
L'apparition de la grippe aviaire a eu jusqu'ici peu d'effets sur le tourisme dans l'Ain mais il faut rester "très vigilant pour l'avenir", a déclaré vendredi le directeur du Comité départemental du tourisme de l'Ain, Stéphane Devrieux.
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"A l'heure actuelle, l'effet (de la grippe aviaire) est quasiment insensible sur les réservations, à part quelques cas. Les annulations restent marginales, y compris dans les gîtes ruraux", a affirmé M. Devrieux lors d'une conférence de presse à Lyon. "On reste très vigilant pour l'avenir et il faut éviter toute psychose en rappelant aux gens que le département de l'Ain est complètement ouvert et accessible pour les touristes", a-t-il ajouté. La découverte, depuis le 17 février, de plusieurs cas d'oiseaux morts de la grippe aviaire dans l'Ain, premier département français touché par le virus H5N1, a entraîné la fermeture, entre autres, de quatre golfs et du parc ornithologique de Villars-les-Dombes, qui accueille près de 200.000 visiteurs par an.
Selon une étude publiée vendredi par le cabinet spécialisé MKG Consulting, l'activité hôtelière n'a pas souffert des craintes liées à la grippe aviaire: le taux d'occupation des hôtels dans l'Ain a progressé de 2,4 points en février par rapport au même mois de 2005 (78,1% contre 75,7%). Les conséquences de la grippe aviaire sont en revanche nettement plus sensibles pour la volaille de Bresse, la seule à bénéficier d'une appellation d'origine contrôlée (AOC) en Europe, dont les ventes ont fortement reculé même si cette baisse se ralentit actuellement.
"Au début de la crise les ventes ont plongé de 40% mais la baisse est revenue maintenant à 15%", a indiqué Marie-Paule Meunier, porte-parole du Comité interprofessionnel de la volaille de Bresse (CIVB). L'AOC volaille de Bresse concerne environ 260 éleveurs répartis dans l'Ain, mais aussi en Saône-et-Loire et dans le Jura. Parmi ceux-ci, seulement 11 éleveurs ne peuvent pas vendre leurs poulets car ils sont situés dans des zones de protection, a précisé Mme Meunier.
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