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Tremblante du mouton et ESB Bruxelles demande des tests complémentaires

La Commission européenne a demandé jeudi des tests supplémentaires sur deux moutons français et un mouton chypriote pour s'assurer qu'ils n'avaient pas contracté la maladie de la vache folle (ESB, encéphalopathie spongiforme bovine).

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Touchant normalement les bovins, l'ESB, ou maladie de la "vache folle", peut aussi être contractée par d'autres animaux. En janvier 2005, un cas de "chèvre folle" avait ainsi été détecté en France. Les trois moutons en question avaient eux développé des "signes cliniques" liés aux encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST), maladies neurologiques à prions, dont l'ESB chez les vaches, la maladie de Creutzfeldt Jackob chez l'homme et la tremblante chez les moutons.

Après avoir été testés positifs aux EST lors d'une première série d'analyses, les moutons avaient été soumis à une deuxième batterie d'examens visant à écarter l'hypothèse de cas d'ESB. Si "certaines données laissent penser qu'il ne s'agit pas d'ESB chez des moutons, il manque de preuves suffisantes pour exclure définitivement l'éventualité de cas d'ESB", explique la Commission dans un communiqué. De son côté, le ministère français de l'Agriculture a estimé dans un communiqué que les deux moutons détectés en France présentaient des "caractéristiques différentes" de la maladie de la vache folle.

Mais les tests devront "être confirmés par des tests biologiques, après inoculation à des souris", ce qui nécessitera environ un an, a-t-il ajouté. Selon la Commission, les tests supplémentaires devraient prendre 12 à 18 mois. Mais la Commission a voulu rassurer les consommateurs. "La santé publique n'est aucunement menacée", car les "animaux malades ne sont pas entrés dans la chaîne alimentaire humaine ou animale et des mesures draconiennes de police sanitaire sont appliqués à tous les ruminants d'élevage", explique Bruxelles.

Après la découverte du cas de "chèvre folle", les tests avaient en outre été renforcés. "Une surveillance accrue et des tests plus sévères" vont "immédiatement" être proposés pour évaluer "l'étendue" de la souche de prion détectée sur ces trois moutons dans l'ensemble "de la population ovine", précise la Commission. En France, les cheptels de la Nièvre et de la Vienne, d'où proviennent les deux moutons analysés, "sont isolés et restent sous surveillance étroite", a rappelé le ministère.

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