Grippe aviaire Le président sénégalais réclame une "assurance mondiale"

M. Wade, qui indique avoir saisi le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan de sa proposition, souligne dans cette lettre les ravages économiques que peut engendrer dans les pays africains la lutte contre les catastrophes sanitaires comme la grippe aviaire, "une maladie venant d'on ne sait où". "Des millions d'Africains mènent des activités d'élevage de volatiles valant bien au total quelques milliards de dollars", écrit M. Wade, selon lequel il est demandé à ces Africains de tuer tous leurs animaux "dans l'intérêt de la communauté internationale", sans qu'aucune compensation ne leur soit proposée.

Dans ce contexte, le président sénégalais propose la création d'une assurance mondiale contre les "épidémies internationalement transmises" dont "l'utilité ne fait pas de doute". "La seule question qui se pose est: qui paiera les primes? Les cibles sont toutes désignées: les victimes potentielles tout d'abord, ce qui veut dire tout le monde. Quant au montant des primes, il sera défini selon le principe de solidarité, car cela aussi existe", écrit-il. Jusqu'à présent, trois pays d'Afrique ont enregistré des cas de H5N1, après l'Asie et l'Europe: le Nigeria, l'Egypte et le Niger. L'Afrique, continent le plus pauvre de la planète, manque cruellement d'infrastructures pour prévenir la propagation de l'épizootie.