Huile et tourteau de colza Jean-Marie Aignel, éleveur bovins à Saint Gouéno (22) : « L’huile pour les gros travaux et le tourteau pour les taurillons »
La nouvelle Cuma Innov’22 organisait début décembre une démonstration de presse à colza. Jean-Marie Aignel, éleveur à Saint Gouéno, pressait une partie de sa récolte de colza pour en extraire huile et tourteau. Qu’est-ce qui a incité cet éleveur à se lancer dans ce projet. Témoignage.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Gaec de La Carrée 3 associés : Jean-Marie Aignel et ses parents
SAU 125 ha 70 Vaches allaitantes (50 limousines et 20 charolaises) Veaux de boucheries : 520 places |
L’huile pour les gros travaux
« Dans un premier temps, j’envisage d’utiliser l’huile pour les gros travaux (semis) sur le tracteur de tête de l’exploitation à 1/3 d’huile et 2/3 de fuel», indique Jean-Marie qui explique: « Si je choisis l’utilisation pour les gros travaux, c’est pour que le moteur soit bien chaud et que le plein soit consommé dans la journée. Comme je débute et sans recul sur la technique, je préfère sécuriser l’utilisation, l’huile ne se déposera pas. »Quand au tourteau de colza indique Jean-Marie Aignel, « Il va être utilisé pour les taurillons et les broutards de l’année. Dès que le colza sera pressé, il sera consommé seul ou en mélange avec du soja. Puis à épuisement retour au soja. »
A l’avenir, Jean-Marie envisage d’équiper le tracteur de tête pour une utilisation à 100% de l’huile. « Nous cultivons de 12 à 15 ha de colza, ce qui peut amener à 5000 l d’huile : c’est presque la consommation annuelle de ce tracteur », explique-t-il.
Le séchage a un coût
Si l’agriculteur est confiant en ce qui concerne l’utilisation de l’huile ou du tourteau de colza, quelques inquiétudes demeurent concernant la culture elle-même. «J’ai un peu peur des problèmes de maladies que l’on peut rencontrer sur la culture, il peuvent faire chuter les rendements. Pour limiter les risques, une rotation tous les 4-5 ans est nécessaire, il faut donc de la surface ! » Sur l’exploitation, en tenant compte de la rotation, Jean-Marie pense « assurer 12 ha de colza tous les ans ». Pour un tourteau et une huile de qualité, le taux d’humidité du colza doit être compris entre 7 et 9%. Une contrainte supplémentaire. « Si la récolte est trop humide, il faut envisager le séchage, il a un coût ! », souligne l’éleveur.
|
|
|
|
Le tourteau est récupéré par une vis (© Web-agri) |
|
Pour en savoir plus sur la Cuma Innov'22, lire «Presse à colza mobile - Une Cuma départementale créée en Côtes d'Armor » , en cliquant ICI |
Pour accéder à l'ensembles nos offres :