Grippe aviaire L'OIE appelle à s'attaquer d'urgence au virus chez les animaux
L'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a rappelé vendredi 4 novembre "l'urgence" de s'attaquer à la grippe aviaire chez les oiseaux d'élevage, "afin de prévenir une pandémie humaine potentielle", deux jours avant une conférence internationale sur le sujet à Genève.
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Dans les pays les plus pauvres, "qui rencontrent clairement des difficultés importantes dans la maîtrise de la maladie animale lorsqu'elle est devenue endémique", l'OIE invite à recourir à la vaccination massive des volatiles. "Personne n'est en mesure de calculer la probabilité mathématique d'apparition d'une pandémie humaine mais on sait que cette probabilité est très clairement corrélée aux quantités de virus circulant chez l'animal dans le monde", relève dans un communiqué le directeur général de l'OIE, le Dr Bernard Vallat. La souche virale de l'influenza aviaire apparue il y a deux ans en Asie du Sud-Est s'est installée de manière endémique dans plusieurs pays de la région "qui ne disposent pas des outils et des ressources appropriés pour prendre les mesures nécessaires afin d'assurer son contrôle ou son éradication", note l'organisation de lutte contre les épizooties, basée à Paris.
Cette souche du virus H5N1, qui a atteint l'Europe de l'Est et menace l'Afrique et le Moyen-Orient, "n'est que rarement présente dans les élevages industriels" et frappe "dans les villages, chez les oiseaux de basse-cour familiaux" plus susceptibles d'être en contact avec des oiseaux sauvages infectés, ajoute l'OIE. A moyen terme, l'OIE préconise également la formation de vétérinaires de proximité et une éducation des éleveurs dans les pays pauvres, "avec l'appui du secteur privé". La communauté internationale doit aider les pays en développement à mettre en place des services vétérinaires, faute de quoi "les crises mondiales risquent de se répéter fréquemment", affirme l'OIE. L'OIE va présenter à Genève un plan d'action d'urgence commun avec l'agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), dont le coût est évalué à 175 millions de dollars. Le plan de formation et de mise en place de services de détection vétérinaire est évalué à 500 millions de dollars. Les pays riches ont mobilisé des milliards de dollars pour se prémunir contre une éventuelle pandémie humaine de grippe. Elle serait à redouter, si des mutations génétiques aléatoires du virus H5N1 ou bien un échange de gènes avec un virus de la grippe humaine entraînaient l'émergence d'un virus virulent et contagieux d'homme à homme.
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