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Atelier de vente directe 500 € de plus value par animal
« Tous les ans, je commercialise en direct 5 vaches de 380 kg de carcasse et 5 veaux de 6 mois de 150 kg de carcasse », explique François Bourgeon, éleveur allaitant de race limousine, installé à Chassagne, sur la commune de Lanobre, dans le Cantal. Témoignage.
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Voilà 4 ans que François a développé cet atelier de vente directe, qui ne représente qu’une petite partie de la commercialisation de ses produits..
Son élevage est orienté vers plusieurs axes de production : celle de broutards d’une part, mais également celle de génisses d’élevage et de génisses de réforme label rouge « blason prestige ».
L’atelier « vente directe » est conçu comme un complément qui permet de rapporter un supplément de valeur ajoutée, chiffrée à 500 € de plus value par animal. C’est une diversification ajustée à la dimension du travail que cela représente et des débouchés locaux possibles.
« Car ce genre d’activité complémentaire demande d’y consacrer beaucoup de temps et de développer des qualités relationnelles importantes », témoigne François. « Pour les dix produits que je commercialise en direct dans l’année, je gère 90 clients », ajoute-t-il. « Pour réussir cet atelier, il est indispensable d’entretenir les relations humaines. Il faut pouvoir passer du temps avec ses clients, aimer discuter avec eux et prendre de leurs nouvelles. Ainsi mon circuit de distribution s’est établi sans publicité, uniquement par relations», souligne François Bourgeon, qui commercialise l’ensemble de ses caissettes par bouche à oreille, en livrant ses clients à domicile.
Sur le plan technique, l’éleveur engraisse des vaches de moins de 7 ans. « Comme j’ai un taux de renouvellement important (20%), je trouve facilement des vaches de réforme », explique l’éleveur qui dispose, tout au long de l’année, d’animaux à l’engraissement
« Les animaux sont tués et découpés à l’abattoir de Neussargues (15) qui possède un atelier de découpe de viande aux normes européennes. Je récupère ensuite des caissettes qui contiennent des portions emballées sous vide. Pour une vache de 380 kg de carcasse, l’atelier sort 25 caissettes de 10 kg soit 250 kg de viande à consommer. Toutes les caissettes sont identiques en terme de portions et de morceaux également répartis. L’avantage de la technologie sous vide est que la conservation est possible au réfrigérateur pendant trois semaines. Pour faire abattre une vache, il faut également compter deux jours de travail : le temps de l’apporter à l’abattoir, de revenir la chercher et de faire les livraisons. »
« Mes prix aux consommateurs sont de 10€ le kg pour la caissette de bœuf et 11€ le kg pour la caissette de veau », précise l’éleveur, estimant qu’il faut trouver un compromis juste entre l’intérêt du particulier et celui de l’éleveur.
Ce qui a déterminé François dans sa prise de décision pour développer cet atelier est l’opportunité, explique-t-il, d’avoir trouvé une camionette frigorifique d’occasion. « Pour les livraisons, il est nécessaire de compter cet investissement dans un véhicule frigorifique. Si j’avais du l’acheter neuf, le remboursement de l’emprunt correspondrait à la marge de l’atelier. Je ne me serais pas lancé dans cette aventure. »
François Bourgeon a travaillé dans le commerce de pièces détachées pendant 12 ans avant de s’installer agriculteur, par choix, il y a 10 ans, lorsque son père est parti en retraite. Aujourd’hui, il est convaincu que « la pérennisation des exploitations d’élevage française passera par la forme sociétaire. Seule l’association de deux exploitations, basée sur l’entente des hommes, permettra de gérer dans l’avenir les problèmes de main d’œuvre qui s’imposent de façon de plus en plus criante.»
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Son élevage est orienté vers plusieurs axes de production : celle de broutards d’une part, mais également celle de génisses d’élevage et de génisses de réforme label rouge « blason prestige ».
L’atelier « vente directe » est conçu comme un complément qui permet de rapporter un supplément de valeur ajoutée, chiffrée à 500 € de plus value par animal. C’est une diversification ajustée à la dimension du travail que cela représente et des débouchés locaux possibles.
« Car ce genre d’activité complémentaire demande d’y consacrer beaucoup de temps et de développer des qualités relationnelles importantes », témoigne François. « Pour les dix produits que je commercialise en direct dans l’année, je gère 90 clients », ajoute-t-il. « Pour réussir cet atelier, il est indispensable d’entretenir les relations humaines. Il faut pouvoir passer du temps avec ses clients, aimer discuter avec eux et prendre de leurs nouvelles. Ainsi mon circuit de distribution s’est établi sans publicité, uniquement par relations», souligne François Bourgeon, qui commercialise l’ensemble de ses caissettes par bouche à oreille, en livrant ses clients à domicile.
Sur le plan technique, l’éleveur engraisse des vaches de moins de 7 ans. « Comme j’ai un taux de renouvellement important (20%), je trouve facilement des vaches de réforme », explique l’éleveur qui dispose, tout au long de l’année, d’animaux à l’engraissement
« Les animaux sont tués et découpés à l’abattoir de Neussargues (15) qui possède un atelier de découpe de viande aux normes européennes. Je récupère ensuite des caissettes qui contiennent des portions emballées sous vide. Pour une vache de 380 kg de carcasse, l’atelier sort 25 caissettes de 10 kg soit 250 kg de viande à consommer. Toutes les caissettes sont identiques en terme de portions et de morceaux également répartis. L’avantage de la technologie sous vide est que la conservation est possible au réfrigérateur pendant trois semaines. Pour faire abattre une vache, il faut également compter deux jours de travail : le temps de l’apporter à l’abattoir, de revenir la chercher et de faire les livraisons. »
« Mes prix aux consommateurs sont de 10€ le kg pour la caissette de bœuf et 11€ le kg pour la caissette de veau », précise l’éleveur, estimant qu’il faut trouver un compromis juste entre l’intérêt du particulier et celui de l’éleveur.
Ce qui a déterminé François dans sa prise de décision pour développer cet atelier est l’opportunité, explique-t-il, d’avoir trouvé une camionette frigorifique d’occasion. « Pour les livraisons, il est nécessaire de compter cet investissement dans un véhicule frigorifique. Si j’avais du l’acheter neuf, le remboursement de l’emprunt correspondrait à la marge de l’atelier. Je ne me serais pas lancé dans cette aventure. »
François Bourgeon a travaillé dans le commerce de pièces détachées pendant 12 ans avant de s’installer agriculteur, par choix, il y a 10 ans, lorsque son père est parti en retraite. Aujourd’hui, il est convaincu que « la pérennisation des exploitations d’élevage française passera par la forme sociétaire. Seule l’association de deux exploitations, basée sur l’entente des hommes, permettra de gérer dans l’avenir les problèmes de main d’œuvre qui s’imposent de façon de plus en plus criante.»
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