Maïs fourrage 2005 Des rendements contrastés mais de bonnes surprises pour la qualité
Au 15 octobre, les récoltes du maïs fourrage se terminent. Du Sud au Nord, les chantiers ont duré près de 2 mois à cause d’un fort contraste lié essentiellement aux conditions d’alimentation hydrique et aux cumuls des températures, mais aussi aux dates de semis très variables, indique la commission « maïs fourrage » dans un communiqué. Bilan de campagne.
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Les récoltes ont été précoces dans la moitié Sud, à cause du déficit pluviométrique estival et des fortes températures. Les niveaux de rendement et de qualité sont hétérogènes, liés aux orages, au potentiel hydrique des sols et aux restrictions d’irrigation. Les appareils végétatifs étaient souvent secs, les gabarits petits et les épis irréguliers. C’était particulièrement vrai dans le Centre-Ouest et en Rhône-Alpes.
La récolte 2005 à la Jaillière En Pays-de-Loire, la Station expérimentale Arvalis Institut du végétal de la Jaillière, située à la frontière entre la Loire-Atlantique et le Maine-et-Loire, a cultivé 33 ha de maïs-fourrage en 2005, dont un tiers en culture irriguée. La récolte s’est faite en moyenne à 35 - 36 % de MS, aussi bien en sec qu’en irrigué. Dans tous les cas, la teneur en protéines est plutôt faible, surtout en l’absence d’irrigation (5,6 à 7% de MAT, soit 34 à 43 g de PDIN et 63 à 68 g de PDIE). Sans irrigation, le rendement moyen n’a été que de 7 tonnes de matière sèche / ha contre 11 à 11,5 tonnes en moyenne les années précédentes. La récolte s’est échelonnée entre le 17 et le 31 août, suivant les dates de semis. Malgré la faiblesse de la teneur en grains (17 à 20% d’amidon dans la plante entière), la valeur énergétique est bonne (0.91 à 0.96 UFL / kg de matière sèche) grâce à une digestibilité exceptionnelle de la partie végétative. L’irrigation modérée (3 à 4 tours d’eau) a limité la perte de rendement (12 tonnes au lieu de 14 à 15 tonnes en année normale) et a prolongé la végétation de quelques semaines. La teneur en grains n’est pas élevée (24 à 28 % d’amidon dans la plante entière), mais la valeur énergétique est inattendue (0,94 à 0,98 UFL/kg de matière sèche) grâce à la qualité des tiges et feuilles. Tout se passe comme si la sécheresse avait stoppé l’évolution physiologique des plantes : le remplissage des grains s’est arrêté prématurément, mais aussi la lignification des tiges. Comme la récolte s’est faite assez tôt, et en choisissant une finesse de hachage permettant un bon tassement, la conservation se présente bien. Dans la ration des vaches laitières, ces maïs, s’ils étaient distribués sans autre fourrage, devraient être consommés sans problème (au moins 14 kg de matière sèche par vache et par jour pour les maïs « secs » et 15 kg pour les maïs irrigués) et très bien valorisés. Ils seront en fait associés à l’ensilage d’herbe et au triticale immature récoltés au printemps, à raison de 60% de maïs, 20% d’ensilage d’herbe et 20% de triticale. Cette association de fourrages permet de confectionner une ration saine et efficace, même quand le maïs est riche en amidon ou quand on utilise des céréales pour le concentré de production. |
Au Nord, grâce à un climat favorable au fonctionnement de la plante et à la réalisation des chantiers, les récoltes se sont échelonnées sur plus d’un mois et se terminent ces jours-ci. Au moment où les ensileuses entraient en action, les plantes étaient généralement vertes avec des épis bien remplis et des grains murs. Les rendements et les qualités sont de bons niveaux.
Il y a donc une grande diversité entre les régions, et souvent au sein d’une même région.
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Grande diversité entre régions (© Web-agri) |
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Pour une synthèse région par région, lire aussi: Mais fourrage 2005 - Rendements et qualité variables d'une région à l'autre , en cliquant Ici.
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Les récoltes de maïs fourrage sont terminées (© Web-agri) |
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Avec un bon tassement, la conservation se présente bien (© Web-agri) |
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