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OMC USA et UE en quête d'efforts communs pour sauver Doha

Les responsables américain et européen du Commerce ont promis mercredi 14 septembre de joindre leurs efforts pour débloquer les négociations au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la libéralisation du commerce tout en insistant sur le fait qu'ils n'allaient pas imposer leurs points de vue au reste du monde.

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Le représentant américain pour le Commerce, Rob Portman, et son homologue, le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson, ont souligné à l'issue d'un entretien à Washington l'importance d'une percée des discussions sur le dossier agricole, tant de la part des deux grandes puissances que des autres membres de l'OMC.

Leur rencontre a eu lieu peu après la nouvelle promesse du président George W. Bush, dans un discours à l'Onu, d'abolir les subventions à ses agriculteurs et de supprimer les barrières douanières à condition que les autres pays en fassent autant. "Je soutiens fermement l'esprit de ses déclarations et je pense qu'il est important que quelqu'un comme le président accorde une telle attention au cycle de négociations de l'OMC", a indiqué M. Mandelson devant la presse. Sans vouloir entrer dans les détails sur la nouvelle proposition du président américain, M. Portman s'est contenté de souligner que si Washington voyait que d'autres pays "qui subventionnent plus que nous, incluant l'UE et le Japon, font également des progrès, nous serons certainement enclin à en faire autant".

Il a précisé qu'il s'était mis d'accord avec son collègue européen sur un échéancier de "consultations intensives" d'ici la réunion ministérielle des 148 Etats membres de l'OMC du 13 au 18 décembre à Hong Kong. "Nous tenons compte de nos responsabilités en tant que deux grands partenaires commerciaux et en tant qu'acteurs importants de l'économie mondiale", a souligné M. Portman. "Mais nous comprenons aussi qu'il faut associer d'autres membres de l'OMC, qu'ils ont aussi une responsabilité, qu'ils doivent contribuer au processus et que nous devons chercher leur contribution pour aller de l'avant" dans le cycle de Doha, a ajouté M. Portman.

Aucun des deux responsables n'a toutefois donné de précisions sur leurs prochaines rencontres ni sur les sujets qu'ils ont prévu d'aborder. En attendant MM. Portman et Mandelson participeront le 22 septembre à Paris à des discussions informelles avec les ministres du Commerce du Brésil et de l'Inde, deux pays à économie émergente à la tête du mouvement des pays en développement au sein de l'OMC. "Je ne compte plus le nombre de ministres du Commerce d'autres pays qui m'ont dit à moi et à M. Portman que les Etats-Unis et l'UE devaient surmonter leurs différences et trouver une percée dans tous ces domaines", a concédé M. Mandelson. Mais "nous ne sommes pas en train de graver nos propositions dans le marbre avant de les passer ensuite aux membres reconnaissants de l'OMC", a-t-il ajouté. Cependant, toujours selon M. Mandelson, "si nous, entre nous deux, ne nous mettons pas d'accord sur des points de base, alors il y a peu d'espoir voire pas d'espoir du tout pour un accord au sein de l'ensemble de l'OMC qui permettrait de faire avancer les choses".

Enfin, le commissaire a rejeté toute menace sur les efforts européens de réduire les subventions agricoles du fait du débat sur la réforme de la politique agricole commune (PAC) européenne. Selon lui, le mandat qui lui a été donné pour les négociations OMC par les 25 Etats membres de l'UE est clair, et il est prêt si nécessaire à aller jusqu'à "l'extrême limite de son mandat" pour trouver un accord à l'OMC à Hong Kong.

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