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Huîtres Huîtres d'Arcachon : résultats discordants, demande de nouvelles analyses

BORDEAUX, 29 mai 2005 (AFP) - Le préfet de la Gironde Alain Géhin a demandé samedi que des investigations soient menées "en urgence" par le laboratoire national de référence (LNR) de l'Afssa afin de croiser des données scientifiques discordantes relatives à l'interdiction des huîtres, indique un communiqué de la Préfecture.

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Le préfet, qui a prolongé vendredi d'une semaine l'interdiction de la vente des huîtres du bassin d'Arcachon, précise ainsi que des résultats d'analyses parvenus samedi à la préfecture et effectués par le laboratoire départemental d'analyses de la Vendée "divergent de ceux constatés par l'Ifremer, puisque les souris sont restées vivantes plus de 24 heures". "Une telle situation discordante confirme les interrogations scientifiques en cette matière et la nécessité d'obtenir rapidement des éléments complémentaires", ajoute le communiqué.

Le laboratoire départemental d'analyses de la Vendée est accrédité par l'organisme de certification Cofrac (Comité français d'accréditation). Le Préfet avait assuré la semaine dernière aux professionnels ostréicole que les prélèvements effectués sur le bassin d'Arcachon seraient analysés par un autre laboratoire que celui de l'antenne de l'Ifremer d'Arcachon, afin de croiser les données scientifiques sur le sujet.

De nouveaux prélèvements seront effectués lundi et analysés par l'antenne Ifremer d'Arcachon, le laboratoire départemental d'analyses de la Vendée et le LNR de l'Affsa (garant du protocole scientifique mené en la matière) afin de déterminer les raisons d'une telle discordance", précise la préfecture.

"Il va de soi que, dans l'hypothèse où les nouvelles analyses confirmeraient la tendance observée aujourd'hui (NDLR:samedi), la réouverture de la pêche, du ramassage, du transport, du stockage, de l'expédition et de la vente en vue de la consommation humaine des huîtres et coquillages du bassin d'Arcachon serait evidemment possible", indique le communiqué.

Depuis le début de la crise, les 376 entreprises ostréicoles du bassin d'Arcachon, qui emploient environ un millier de personnes, ont fermé, avec une perte estimée à 900.000 euros par semaine, selon la section régionale conchylicole. Les ostréiculteurs, qui estiment ces pertes difficilement rattrapables avaient rejeté jeudi les aides proposées par le ministère de l'Agriculture: avances remboursables, prêts bonifiés à 1,5%, exonération totale de la redevance domaniale.

Si le montant global des aides, 2,5 millions d'euros, "correspond aux demandes de la profession", les délais de remboursement n'ont en revanche "aucun fondement économique", selon la section régionale. Les ostréiculteurs demandent six ans de délai de remboursement.

En réponse, le préfet a précisé vendredi "qu'afin de répondre à leurs préoccupations sur le dispositif des avances remboursables sans intérêt, s'élevant à 1 million d'euros, il a été décidé qu'il sera procédé à l'évaluation de la situation (des) entreprises au 1er juin 2006 afin de mettre en oeuvre les dispositions adaptées". Une manifestation d'ostréiculteurs est prévue samedi en fin d'après-midi à Arcachon.

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