Acidifier l’aliment Quel impact sur la composition des carcasses et les ulcères gastriques ?

L’utilisation d’un aliment acidifié pendant la phase d’engraissement des porcs charcutiers se développe en France. Eleveurs et techniciens sont à la recherche de références concernant son effet sur l’amélioration des performances d’élevage et la réduction des troubles digestifs mais ils s’interrogent aussi sur une influence éventuelle de l’acidification sur les performances d’abattage (TVM, épaisseur de lard) et la fréquence d’ulcères gastro-oesophagiens.

Effets sur les performances : Satisfaisantes, elles n’ont pas permis de mettre en évidence de différence avec le témoin, malgré une légère amélioration pour le lot supplémenté.
Effets sur les carcasses : Le rendement des carcasses, la Teneur en Viande Maigre et les autres critères de composition des carcasses obtenus dans l’étude de l’ITP ne diffèrent pas entre les régimes. La teneur en protéine du régime était par ailleurs suffisante et de bonne qualité.
Impact sur la fréquence et la gravité des ulcères 
Les notes moyennes de lésions d’ulcères obtenues dans l’essai de l’ITP sont faibles et très proches, quel que soit le régime. Dans cette étude, la distribution en soupe constitue une protection supplémentaire car cette présentation est généralement à l’origine de notes d’ulcères plus faibles qu’une distribution en farine ou granulés.

Au vu des résultats de l’ITP, l’hypothèse d’une augmentation des ulcères liée à l’emploi d’acides organiques dans l’aliment ne semble donc pas pouvoir être retenue.
Des études complémentaires pourraient être utiles avec des cas à risques, par exemple des moutures fines. L’emploi actuel en élevage d’eaux de boisson acidifiées dont le pH atteint des valeurs très basses, mériterait également de faire l’objet d’investigations.