Qualité et rentabilité des élevages Anticiper les besoins alimentaires des animaux

« Il est impératif de prévoir pour l’hiver mais aussi de pouvoir faire face à une éventuelle sécheresse. Une année comme 2003 ou ce début de printemps 2005 oblige à agir pour assurer la bonne alimentation des animaux en période hivernale. Le maître-mot, c’est assurer des "réserves"… tant au niveau quantitatif que qualitatif », précise le communiqué.

Ils précisent aussi que le maïs-fourrage s’intègre dans des rotations où il succède à des prairies temporaires et précède des cultures de céréales, constituant « assurément une excellente tête d’assolement ». Il occupe en région jusqu’à 30 % de la surface fourragère, avec des surfaces voisines de 1,5 millions d’hectares, ce qui traduit pour les partenaires de la convention  « la confiance des éleveurs pour le maïs-fourrage ».

 La convention maïs fourrage

La convention maïs-fourrage a été créée à l’initiative d’ARVALIS - Institut du végétal, en partenariat avec SEPROMA (Chambre Syndicale des Entreprises Françaises de Semence de Maïs), la F.N.P.S.M.S. (Fédération Nationale de la Production des Semences de Maïs et Sorgho) et bénéficie de la participation d’autres acteurs importants des filières animales

Dans un contexte de compétition accrue et de conquête de valeur ajoutée pour la filière, cette action « collective » veut remettre dans l’actualité les productions végétales de proximité qui apportent aux ruminants une nutrition riche, saine et parfaitement tracée pour garantir des produits laitiers et des viandes de qualité. Il s’agit des productions fourragères de l’exploitation : l’herbe, le maïs-fourrage, la luzerne, le lin, etc.

 Arvalis, rappelle dans ce communiqué que le maïs-fourrage est la première source d’amidon dans la ration et que la teneur en amidon du maïs-fourrage « est liée au rapport "grain" sur "plante entière" et il augmente avec la maturité de la plante en conditions normales de végétation ».
Cet amidon est hautement digestible et il est bien valorisé par les micro-organismes du rumen, explique encore Arvalis qui précise que la valeur énergétique du maïs-fourrage « dépend aussi de la qualité de la partie "tige + feuille" ».

Arvalis conseille aux éleveurs de vérifier les valeurs de leur ensilage de maïs par des analyses afin d’ « adapter la complémentation des rations pour optimiser la productivité de son troupeau ».

 Eléments clés pour optimiser la valeur énergétique du maïs-fourrage : (Conseils d’Arvalis)

• Bien choisir la précocité de ses variétés de maïs, car le 1er objectif est de récolter le maïs-fourrage à 32% de MS plante entière.
• Surveiller particulièrement la date de récolte car en fin de végétation, la partie tiges et feuilles a tendance à sécher et, en conséquence, sa valorisation dans le rumen diminuera.
• Obtenir 27 à 28 % d’amidon dans la ration.
  Pour fixer les idées, récolté à 32 % de Matière Sèche plante entière, le maïs-fourrage contient environ 30 % d’amidon.

« Grâce au progrès génétique et à l’agriculture raisonnée, le rendement plante entière a progressé régulièrement de plus de 1 % par an sans intrants supplémentaires », expliquent les partenaires de la convention maïs-fourrage pour qui c’est aussi « la plante qui coûte le moins cher à stocker ». Et de conclure que « le maïs-fourrage reste le meilleur allié de l’éleveur . Il représente  une assurance de productivité et de rentabilité ».