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Toutes races à viande Ifnais, travailler sur les capacités intrinsèques du veau à naître

Jusqu’à l’an dernier, l’index Iboval Fnais (Facilités de naissance) n’était calculé qu’à partir du poids de naissance des veaux. En 2004, cet index a évolué pour gagner en cohérence.

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 Il prend désormais en compte les conditions de naissance (voir encadré), comme le fait l’index calculé en conditions de testage. Aujourd’hui appelé Ifnais (index facilité de naissance), le nouvel index est pondéré, dans chaque race, par une proportion différente accordée aux conditions de naissance. Cela, en fonction des objectifs de sélection propres à chaque race allaitante.

« Ce changement est une évolution des plus logique », commente Hervé Jacob, responsable technique de l’Union Midatest, « conduisant à une plus grande cohérence entre les index iboval calculés en ferme et ceux calculés dans les échantillons de testage. »

 

Les conditions de naissance : une note de 1 à 5

Note 1 : vêlage sans aide, sans assistance
Note 2 : vêlage avec aide facile : assistance d’une seule personne sans aide mécanique
C’est aussi la note dans le cas d’un veau mal présenté, remis en place par une seule personne non vétérinaire
Note 3 : vêlage avec aide difficile : assistance de plus d’une personne ou recours à des aides mécaniques (vêleuse,..)
Note 4 : césarienne
Note 5 : embryotomie


« L’objectif de cet index est d’améliorer les facilités de naissance en effets directs, c’est à dire, les capacités intrinsèques à naître du veau, indépendamment des aptitudes au vêlage de sa mère », développent l’Inra et l’Institut de l’Elevage (*). En effet, avec ce nouvel index, les éleveurs disposent d’un outil qui apprécie la dimension morphologique du veau. On sait en effet qu’à poids égal, un veau de morphologie plus longue et de moindre ossature aura une plus grande facilité à naître.

« En race Charolaise, l’index IFNAIS prend en compte pour 80% le poids de naissance et pour 20% les conditions de naissance », précise Patrick Reversé, directeur technique à l’Ucef (Union Centre Est France). « Il est bon d’apporter une pondération sur l’alourdissement des veaux », ajoute-t-il. « Quand on augmente les performances, on a tendance à laisser croître le poids de naissance des veaux. Mais si on laisse dériver les facilités de naissance, la race charolaise va être boudée. Les vaches charolaises sortent des veaux de 45 à 55 kg, certaines plus facilement si la morphologie du veau est de type long avec moins d’ossature. Mais des vaches capables de faire des veaux de 65 kg, c’est une dérive qui n’est pas souhaitable pour la race. Cet index IFNAIS est un outil pour nous aider à maîtriser cette dérive à faire des veaux lourds  tout en continuant à développer les aptitudes de croissance et de morphologie spécifiques de la race charolaise », explique le directeur technique de l’Ucef. 

En race Bonde d’Aquitaine, la donne est sensiblement différente. « En Blond, nous avons beaucoup progressé sur le potentiel de croissance des veaux, sans voir apparaître de fortes dégradations des conditions de vêlage, et ceci grâce à la morphologie un petit peu particulière de cette race », présente Hervé Jacob. « De ce fait, il nous a semblé légitime d’accorder un poids significatif aux conditions de naissance. En Blonde d’Aquitaine, l’index IFNAIS accorde 60% au poids des animaux à la naissance et 40% aux conditions de naissance », précise le responsable technique de l’Union Midatest. Pour ce qui est de la race Limousine, la pondération est de 90% poids de naissance et 10% conditions de naissance.

Les sorties 2004 de cet index ont été perçues comme une confirmation. « Pour 95% des taureaux, l’IFNAIS vient conforter les index de testage », souligne Hervé Jacob. Même constat en race charolaise. En revanche, on constate l’effet de cette prise en compte jusqu’aux index de synthèse, tel que l’Iserv (Index au sevrage). « Les taureaux qui ont un indice facilité de naissance inférieur à 100 se voient pénalisés fortement au niveau de leur ISEVR  qui chute de manière sensible », constate Patrick Reversé.

(*) « Prise en compte des notes de condition de naissance dans les calculs Iboval et intégration dans les objectifs de sélection », Institut de l’Elevage, Inra, Note Iboval n°34, février 2004.

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