Elevages intensifs 7 ONG dénoncent une nouvelle réglementation en préparation
Sept ONG, dont l'association écologiste France nature environnement (FNE), ont dénoncé mardi trois projets de modification de la réglementation des élevages intensifs, contraires, selon elles, à la protection de l'environnement.
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Les projets « soumis actuellement à votre signature constituent un recul sans précédent de la réglementation environnementale en matière d'élevages intensifs », estiment les Organisations non gouvernementales dans une lettre ouverte au ministre de l'Ecologie, Serge Lepeltier.
Outre FNE, la principale association française de protection de l'environnement, les signataires sont Eau et rivières de Bretagne, affiliée à FNE, l'association de consommateurs UFC-Que choisir, l'Union nationale de la pêche en France (UNPF), deux autres associations de pêcheurs et la Fédération française de canoë-kayak.
Les trois textes « ont été abusivement présentés (par les pouvoirs publics, ndlr) comme une étape sur la voie de l'harmonisation et de l'amélioration des législations européennes », écrivent les ONG.
Accélérer la dégradation de la qualité de l'eau
« Ils ne constituent au contraire qu'un nivellement (...) par le bas des mesures environnementales d'encadrement des activités d'élevage » et vont conduire « immanquablement à donner un nouvel élan aux pollutions diffuses d'origine agricole, alors même que les pouvoirs publics s'avèrent incapables depuis plusieurs décennies de les réduire ».
Ils vont accélérer la dégradation de la qualité de l'eau « pour laquelle la France a déjà été condamnée cinq fois » par la Cour de justice européenne, a renchéri mardi devant la presse le vice-président de l'UNPF, Jean-Paul Doron.
Selon lui, ils ne vont pas aider à la restoration des milieux aquatiques et vont donc à l'encontre d'une nouvelle législation européenne (directive-cadre) exigeant un « bon état écologique » de l'eau douce pour 2015.
Le principal projet ciblé relève les seuils des élevages soumis à autorisation préfectorale à 400 têtes pour les veaux (contre 200 actuellement), 100 pour les vaches (contre 80) et 30.000 pour les poulets (contre 20.000).
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