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Chèvre Il faut mieux surveiller les moutons (experts)

Face à des cas "atypiques" de tremblante du mouton, il importe d'être "aussi attentif" à cette maladie qu'à son équivalent chez la chèvre, insistent plusieurs experts dans une communication à l'Académie de médecine publiée lundi 14 février.

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Les Etats membres de l'Union européenne s'étaient prononcés le 2 février en faveur d'un augmentation du nombre de tests réalisés chez les caprins, à la suite de la confirmation, fin janvier, du premier cas de chèvre atteinte d'"encéphalopathie spongiforme bovine" (ESB) ou maladie de la "vache folle".

La présence d'un agent infectieux présentant des similitudes avec l'agent de l'ESB avait été détectée sur une chèvre abattue en 2002, en France, dans le cadre d'une campagne de détection de la tremblante chez les petits ruminants.

Ce premier cas mondial de "chèvre folle", vivant dans un troupeau et non en laboratoire, a été officiellement confirmé le 28 janvier par la Commission européenne qui a préconisé un renforcement des tests chez les chèvres.

"On peut s'étonner que la Commission se limite à la recherche de la tremblante caprine", relèvent le Pr Jeanne Brugère-Picoux, spécialiste des encéphalopathies spongiformes animales à l'école nationale vétérinaire d'Alfort, ainsi que d'autres experts.

Rappelant plusieurs cas "atypiques" de tremblante chez le mouton, dont trois recensés en France en décembre 2003, le Pr Brugère-Picoux préconise une "surveillance active" avec l'emploi de tests sur les petits ruminants en étant "aussi attentif au problème de la tremblante du mouton qu'à celui de la tremblante caprine".

La tremblante du mouton est une maladie neurologique contagieuse à prion, comme le sont l'ESB, la maladie de Creutzfeldt-Jakob classique ou son nouveau variant, forme humaine de la maladie de la vache folle.

La consommation de la viande d'un animal souffrant de la tremblante du mouton est considérée comme non dangereuse pour l'homme, mais des experts redoutent le cas où des moutons seraient atteints d'ESB.

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