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Témoignage Jean-Luc Sence, éleveur de porcs sur paille : passion, technique et performance

Jean-Luc Sence, éleveur en Seine-Maritime, débute l’élevage porcin en 1997. Il commence avec un atelier de naissage et décide ensuite d’engraisser ses porcs sur paille. Témoignage.

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Jean-Luc Sence (© BN)

Présentation de l'exploitation 

  • Située à Haussez (76)
  • 230 ha de SAU
  • 160 ha de céréales
  • Un atelier bovins laitiers de 600.000l de quota
  • Un atelier porcin naisseur-engraisseur de 160 truies
  • 4.000 porcelets/an dont 2.000 engraissés sur place  
       

Quand il décide de monter son atelier, Jean-Luc Sence veut un outil performant : « J’ai réalisé le même investissement que pour du caillebotis ». Son bâtiment lui coûte 244.000 €. Il achète également une machine à soupe en sec, afin de pouvoir contrôler l’alimentation des porcs et de leur éviter de faire trop de gras.

 

 
L'engraissement est sur paille (© BN)

 

Un outil performant

Pourquoi choisir un système sur paille?   « J’ai vu des élevages sur caillebotis, çà ne me convient absolument pas. » explique l'éleveur. Jean-Luc Sence a repris l’exploitation de ses grands-parents, il a toujours connu l’élevage traditionnel : « J’ai toujours vu mes vaches sur la paille, en plus il y a de la paille disponible sur l’exploitation. Le porc sur paille,  c’est plus agréable, il faut se mettre à la place du cochon. C’est pour le bien-être du cochon et pour le bien être de l’éleveur. »

Pour Jean-Luc Sence, l'élevage du porc sur paille est simple et sain : « C'est exceptionnel de sortir une seringue en engraissement ». Il apprécie que l'atelier sur paille ne dégage aucune odeur. Cependant, la charge de travail est plus élevée car il faut pailler et vider le fumier.

Le Porc Royal : une filière intégrée

Il n’est pas question pour l'éleveur de négliger les résultats techniques. Jean-Luc Sence est un homme avide de connaissances et qui aime être toujours en train d’apprendre. Pour lui, on peut faire du porc sur paille et être performant. Il obtient 11,4 porcelets sevrés par portée pour 13,5 porcelets nés. Les porcs sont abattus à 110 kg à l’âge de 170 jours, avec un GMQ sevrage/vente de 720g/j. Quant à la maîtrise du gras, Jean-Luc arrive à 85% d’animaux à 58% et plus de TVM.

 

 
« Le porc sur paille, c'est pour le bien-être du cochon et pour le bien-être de l'éleveur » (© BN)

 

L'agriculteur aurait aimé acquérir plus d'autonomie : « Au départ, j'avais le projet de faire mon alimentation moi-même et de vendre du porc à la ferme. » Il est cependant conscient de la difficulté de commercialiser soi-même sa production et apprécie la sécurité économique et les garanties d'écouler sa production dont il bénéficie au sein de la filière Porc Royal. Pour lui, il faut profiter de toutes les ressources qu’offre l’exploitation. Sans pour autant abandonner tous les progrès réalisés depuis, il se réfère aux principes d'autonomie des fermes des années 50 : « On peut vivre en autarcie, il faut y revenir. Je nourris les vaches avec les céréales de la ferme. A l'heure actuelle, je suis en quasi autosuffisance en azote. » 

  

Le Porc Royal

Jean-Luc Sence est aujourd’hui intégré à la filière Porc Royal. Le Porc Royal regroupe une société d’aliment, une cheville ainsi que 4 naisseurs et 16 engraisseurs. Les porcs sont produits uniquement sur paille selon un cahier des charges précis. Les volumes de production atteignent 8.000 à 10.000 porcs/an.

 

Pour être commercialisés sous la marque Le Porc Royal, les animaux doivent atteindre 58% de TVM. Les éleveurs touchent alors une plus-value sur le prix du cadran : 0,53 € pour un TVM de 58 à 60% et 0,58 € pour un TVM supérieur à 60%.                                

 

 

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