FNSEA/Justice
Jean Glavany "ulcéré" par la prétendue "complicité" ministérielle avec la FNSEA
par AFP12/02/20042 min de lecture
L'ancien ministre PS de l'Agriculture Jean Glavany s'est déclaré "ulcéré" des affirmations selon lesquels tous les ministres en charge de ce secteur auraient fait preuve de "complicité" avec la FNSEA dans la gestion du système des taxes parafiscales qui fait l'objet de poursuites judiciaires.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
"Je suis ulcéré par les déclarations de ceux qui disent que tout ceci s'est fait dans la complicité et donc la compromission de tous les gouvernements, de droite et de gauche, car cela résonne désagréablement comme le tous pourris de Jean-Marie Le Pen", a affirmé jeudi M. Glavany dans un entretien au Parisien.
Le président de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer a affirmé à plusieurs reprises ces jours derniers que l'affectation des taxes parafiscales versées par les agriculteurs s'était toujours faite avec "l'accord de l'ensemble des ministres" de l'Agriculture et des Finances qui se sont succédé pendant la période concernée. Les faits sur lesquels enquête la justice avaient fait l'objet d'un rapport de la Cour des comptes en 1998. C'est seulement cette année-là que M. Glavany est devenu ministre de l'Agriculture.
L'ex-président de la FNSEA Luc Guyau a été mis en examen le 5 février pour "complicité et recel d'abus de biens sociaux". Selon l'enquête, la FNSEA est soupçonnée d'avoir bénéficié indûment d'une partie de ces taxes. M. Glavany a indiqué qu'à son arrivée au ministère, il avait demandé à la FNSEA de lui "faire des propositions de remise en ordre", puis qu'il avait "annoncé (sa) décision de réformer la gestion des crédits des taxes parafiscales, conformément aux recommandations de la Cour des comptes (...)".
Selon le député des Hautes-Pyrénées, les responsables de la FNSEA "ont considéré que c'était une agression insupportable contre leur autonomie et se sont livrés à une guerre de déclarations et de menaces comme ils en sont parfois capables (...)". M. Glavany affirme enfin avoir "l'intime conviction d'avoir fait (son) devoir et remis l'ordre nécessaire dans (les) procédures" d'affectation des taxes parafiscales.