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Grande distribution/Marges arrières Leclerc se prévaut de ramener "la confiance" avec sa campagne de prix bas

PARIS, 13 avril 2004 - Michel-Edouard Leclerc, le patron des Centres Leclerc, s'est prévalu mardi de vouloir ramener "la confiance" en France en menant sa campagne de prix bas et de remise en cause de la loi Galland, tout en assurant vouloir en discuter avec le nouveau ministre de l'Economie, Nicolas Sarkozy.

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"C'est très important aujourd'hui qu'on prenne en considération le seul intérêt qui compte, celui des consommateurs, et qu'on donne un signe tangible, lisible, de retour à la confiance en nous laissant baisser les prix des grandes marques" qui composent "50% du panier des ménages", a-t-il déclaré sur BFM.

"Qu'est-ce qu'on fait pour faire profiter le consommateur de prix plus bas ? Cela me paraît être la seule question intéressante, surtout dans un contexte de consommation qui est extrêmement morose", a-t-il ajouté. "Vous allez voir, les chiffres de l'état de la consommation en mars vont être publiés bientôt, ils sont catastrophiques. Ils sont négatifs pour les hypermarchés et les grands magasins (...) L'ensemble du marché aujourd'hui est atone, il est morose. Or vous savez très bien qu'on a besoin de cette consommation aujourd'hui pour tirer la croissance", a-t-il poursuivi.

M. Leclerc a reproché à la loi Galland sur les "marges arrière" dans la grande distribution d'avoir "été faite pour nous empêcher de baisser les prix", réagissant ainsi aux propos d'Yves Galland, l'artisan de cette loi, qui a accusé Leclerc ce week-end de "profiter énormément" du système. "Je préfère en discuter aujourd'hui avec quelqu'un qui a les clés du dispositif, c'est Nicolas Sarkozy", a ajouté M. Leclerc.

Les marges arrière sont des ristournes déguisées que les distributeurs obtiennent au titre d'une coopération commerciale réelle (mise en valeur d'un produit sur un rayon, présence dans un catalogue...) ou supposée. M. Galland a notamment suggéré qu'un audit approfondisse les marges de Leclerc, en particulier sur les grandes marques.

Interrogé sur ses marges, M. Leclerc a répondu qu'elles "sont connues, ce sont les plus basses du marché", mais sans pour autant les détailler. "Si M. Sarkozy libère le prix des grandes marques (...) et si on retrouve la concurrence sur ces produits-là, je vous assure, je m'y engage, que les Centres Leclerc répercuteront cette liberté nouvelle dans leurs prix", a poursuivi Michel-Edouard Leclerc.

"Et au lieu de faire toute cette surenchère de promotions par des bons d'achat et autres, nous baisserons nos prix (...) Tous ces coupons offrent des promotions de 5 à 20%, donc ça donne une idée de ce dont on peut baisser les prix directement", a-t-il ajouté. Les Centres Leclerc, mais aussi Auchan ou Carrefour ont mis en place (ou vont le faire) des bons d'achat à prix réduits.


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