"Les transformateurs (français) ont besoin de retrouver très rapidement un niveau de compétitivité satisfaisant avec leurs grands concurrents européens", affirme un communiqué commun de la FNIL (Fédération nationale de l'industrie laitière) et de la FNCL (Fédération nationale de la coopération laitière) publié jeudi.
La deuxième réunion de négociation sur la fixation du prix du lait entre les producteurs, les industriels privés et les coopératives, mardi soir à Paris, a échoué, rappelle-t-on, les représentants de la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FNPL) refusant les fortes baisses, pour 2004, du prix du lait avancées payé par les transformateurs.
Pour les transformateurs, "avec la nouvelle Pac (...), nous passons progressivement des aides aux produits à une aide aux producteurs (qui) introduit clairement deux composantes dans la recette laitière des exploitations : une aide directe et un prix de vente du lait lié aux marchés".
"Pour l'année 2004, les producteurs percevront une aide directe de 12 euros/1000 litres", soulignent la FNIL et la FNCL. A cause de cette rupture des négociations, le prix du lait devrait être fixé librement, entreprise par entreprise, comme l'avaient menacé voilà quelques semaines les transformateurs.
Le ministre de l'Agriculture, Hervé Gaymard, doit réunir mardi prochain une table ronde "avec tous les acteurs de la filière laitière". "Nous devons sur ce sujet tous travailler ensemble", avait déclaré, le 28 janvier, M. Gaymard qui souhaitait qu'il y ait "le plus rapidement possible un accord pour donner une juste rémunération aux producteurs laitiers". "Ce n'est pas au ministre de fixer le prix du lait", a souligné mardi soir un porte-parole de la FNPL.
La FNSEA (Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles) et les Jeunes Agriculteurs (JA) ont appelé mercredi les producteurs de lait "à durcir et à élargir les actions pour amener les transformateurs à une vraie négociation" suite à la rupture mardi soir des négociations sur la fixation du prix du lait.
Des producteurs de lait de l'Ouest ont bloqué une douzaine de laiteries mercredi en Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire, trois régions totalisant la moitié de la production française, pour protester contre la baisse des prix. |