"Les protagonistes ont le sentiment que les négociations 2004, qui s'achèveront en mars, sont plus difficiles qu'en 2003", a-t-il expliqué au cours de ses voeux à la presse. "Déjà, certaines hausses tarifaires de l'automne n'étaient pas justifiées. Nous avons déjà dit que le prix des grandes marques a trop augmenté", a-t-il ajouté.
Les hausses tarifaires annoncées par les industriels sont "parfois très significatives". D'ailleurs, "l'administration (les) regarde", a-t-il ajouté. Dans ces conditions, les distributeurs peuvent "difficilement" diminuer la "coopération commerciale" (sommes demandées par les distributeurs à leur fournisseurs, aussi appelées marges arrière), a-t-il dit, car cela n'aboutirait qu'à "augmenter la marge des industriels".
Pour lui, cette dérive s'explique parce qu'"il n'a pas été donné de chance à la recommandation ANIA-FCD pour une deuxième année, alors qu'elle avait réussi la première année à freiner un peu la locomotive". L'ANIA (Association nationale des industries alimentaires) et la FCD s'étaient engagées l'an dernier à diminuer parallèlement les tarifs officiels des industriels et la coopération commerciale demandée par les distributeurs, afin de pouvoir accorder des rabais au consommateur.
"La circulaire Dutreil a cassé ce système, car elle ne parlait que de la baisse de la coopération commerciale et seulement, en bas de page, de la modération tarifaire" des industriels, a-t-il lancé. M. Bédier a de nouveau souhaité une modification de la loi sur la revente à perte (Loi Galland) pour "redonner un peu de souplesse" et permettre aux distributeurs à nouveau de se faire concurrence sur le prix des grandes marques.
Il a aussi défendu les coupons de réduction, critiqués par le secrétaire d'Etat au Commerce Renaud Dutreil, indiquant que ces ristournes vont "dans la poche du consommateur". |