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Holstein / Prim'holstein Changement de cap pour le programme de sélection holstein de l'Urceo

A l'occasion de sa sixième journée Alliance génétique, l'unité de sélection Urceo a expliqué aux éleveurs les changements d'orientation de son schéma de sélection génétique. Maîtres mots : diversité génétique, fiabilité, morphologie et critères fonctionnels. Le tout au sein d'un programme mené en partenariat avec Oger-Midatest.

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Avec 5 taureaux dans les six premiers français, l'Urceo n'a pas à rougir de son bilan, souligne Jean-Pierre Le Duigou, éleveur président de la commission prim'holstein de l'Urceo. Mais au delà des bilans chiffrés positifs, les responsables de l'unité de sélection n'en ont pas moins présenté un nouveau schéma de sélection qui vise à ne pas reproduire les erreurs du passé.

  

 
Les passionnés de génétique de la zone Urceo étaient au rendez-vous de cette sixième journée Alliance génétique. (© Photos Pierre Boiteau)

Le programme de sélection mené désormais en partenariat entre Urceo, UALC, Oger et Midatest représente un total de 270 taureaux testés en 2004, ce qui le replace en tête en France juste devant l'Uneco, souligne Thomas Krychowski, directeur général de l'Urceo.

« Ne pas tout concentrer sur quelques origines »

Au delà de cette nouveauté, c'est un vrai changement de cap dans les choix génétiques que les responsables de l'unité de sélection ont présenté aux éleveurs mardi 30 novembre à Loudéac (Côtes d'Armor). « Nous essayons de mettre beaucoup plus de variabilité dans nos séries de testage » explique Thierry Nicollas, du centre d'insémination artificielle (CIA) de Plounévézel. Ce qui implique davantage de géniteurs différents utilisés comme pères à taureaux. « Dans le passé nous concentrions nos choix sur quelques taureaux, ce qui pouvait être très bénéfique si les pères à taureaux confirmaient, mais nettement moins bon s'ils ne confirmaient pas. »

L'Urceo veille aussi à diversifier les origines des mères à taureaux, « pour ne pas tout concentrer sur quelques origines comme nous avons pu le faire par le passé par exemple avec les filles de Mascot ».

L'unité de sélection mise davantage sur la fiabilité. « Nous pourrons quelquefois attendre 2 ou 3 indexations avant d'utiliser un taureau » explique Gilles Delaporte. Et pour les mères à taureaux, l'unité utilisera un peu moins de génisses (50 % au lieu de 75 %) et davantage de vaches. « Nous privilégions la sécurité à la vitesse. »

Du côté des critères de sélection des taureaux, « nous avons levé le pied sur la production et nous avons appuyé sur les critères fonctionels » résume Gilles Delaporte, du service génétique de l'Urceo. Il s'agit aussi d'anticiper sur le futur, avant même que n'arrive un éventuel nouvel Isu (index de synthèse). « La vache de demain est une vache qui aura une bonne mamelle, de bonnes pattes, elle est fertile en plus d'avoir d'autres atouts habituels (lait, etc). »

 

 
Gilles Delaporte : « Nous privilégions la sécurité à la vitesse. ;» (© Web-agri)

L'Inel et le lait vont rester stables voire diminuer

A l'occasion de cette journée, Bernard Bonaiti, de l'Inra de Jouy-en-Josas, a présenté la future indexation des mammites cliniques, espérée d'ici deux ans. Et Thomas Chardigny a présenté l'activité et les perspectives de Top Genetic pour la vente des produits de haute valeur génétique.     L'évolution du niveau des séries de taureaux mis en testage, présentée par Jean-Luc Marchand, du service génétique de l'Urceo, illustre bien ces changements de choix des critères de sélection. Certes, pour les taureaux à sortir en 2005, l'unité de sélection s'attend à un bond en avant en Isu, en Inel, en lait et en morphologie. Mais ensuite, selon les indicateurs, l'Inel et le lait vont rester stables voire diminuer, l'Isu ne devrait augmenter que légèrement, le TP resterait stable, le TB devrait remonter un peu, et les index cellules et morphologie devraient être en forte progression. « La question : est-ce que ce profil de taureau répond mieux à vos attentes que ceux des années précédentes ? » lance Jean-Luc Marchand. L'Urceo a fait le pari que oui.

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