Marché Nouvelle forte baisse des achats de viande cet été

Pour la période du 14 juin au 5 septembre, les achats de viande bovine, volaille et jambon ont été à peine supérieurs en volume à ceux de 2003 (+1%) et en retrait de -8% par rapport à ceux de 2002, selon le panel consommateurs TNS-SECODIP, révélé par l'Ofival. La plupart des viandes de boucherie et volailles vendues en l'état ont vu le recul de leurs achats s'accentuer au cours de l'été. Les produits les plus touchés ont été le boeuf à bouillir et à braiser, la dinde et la viande ovine, avec des baisses supérieures à 15% par rapport à 2002, le porc frais se situant à -14%.

Les seules à tirer leur épingle du jeu sont le boeuf haché frais (+8%), le boeuf haché surgelé (+9%) et les "élaborés de volaille" (+28%). Pour M. Yves Berger, le directeur de l'Ofival qui vient d'être nommé mercredi parallèlement directeur de l'Onilait, cela pose un "vrai problème de diagnostic" de la baisse de la consommation. Pour l'ensemble des membres de la filière, fort inquiets de cette tendance de fond, deux hypothèses peuvent être avancées pour expliquer cette situation: la hausse des prix à la consommation à partir du deuxième semestre 2003 et une accentuation de la saisonnalité des achats.

Depuis le début de l'année 2004, le prix moyen s'est situé en moyenne à un niveau supérieur d'environ 4 à 5% à celui des deux années précédentes. Or les achats des ménages en valeur n'ont pas progressé depuis deux ans. Au premier semestre 2004, les dépenses en viande bovine, volaille et jambon se situaient exactement au même niveau qu'au premier semestre 2002. Les achats en volume au premier semestre 2004 étaient déjà en recul de 4% par rapport à 2002.