Recherche Une délégation chinoise en visite à la station expérimentale de Romillé
L’ITP a accueilli des vétérinaires de la province du Jiangsu le mercredi 30 juin pour une visite de la station expérimentale de Romillé sous la houlette de Louis Coudray, responsable de la station et de Pascal Levasseur qui gère l’unité de gestion des effluents.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Cette visite a été complétée en fin d’après midi par un accueil à l’antenne du Rheu de l’ITP où l’équipe Qualité et le Pôle Techniques d’élevage ont présenté leurs actions de recherche et de développement sur le thème de la traçabilité, de la sécurité alimentaire et de l’environnement.
Entre temps, ils ont été accueillis en début d’après midi à l’INRA de St Gilles afin de compléter leur connaissance du dispositif et des outils de recherche français au service de la filière porcine.
C’est l’ITP, et en particulier Patrick Chevillon, qui fut lui-même accueilli dans cette province en octobre 2003, qui a organisé l’ensemble du programme de visites de la délégation en Bretagne.
A l’issue de ces visites, la délégation est repartie très satisfaite de cet accueil, le groupe de vétérinaires ayant été surtout été impressionné par :
- le système de traçabilité français auquel ils ont été particulièrement sensibles car cette préoccupation est majeure pour eux. Ils se sont intéressés au système de traçabilité mis en place à la station de Romillé et à la précision des enregistrements effectués ainsi qu’au matériel de bouclage et tatouage utilisé en France.
- le système de sécurité sanitaire et alimentaire français, notamment les plans de
vaccinations mis en place par exemple pour la lutte contre la maladie d’Aujezsky et la valorisation des données dans la base INFOPORC, ainsi que les contrôles sanitaires intervenant au niveau des abattoirs, et plus particulièrement ceux concernant les résidus dans les viandes
- la gestion de l'environnement : la gestion des plans d'épandage, la mise en œuvre de stations de traitement, l’enregistrement des apports organiques par ha et les efforts visant à réduire les nuisances olfactives.
Lors des visites, ils ont pu apprécier le niveau de performances techniques des élevages (taille des élevages, productivité et niveau d’automatisation) et abattoirs français (procédures réglementaires très strictes et produits fiables et de qualité).
Ils ont été particulièrement marqués par la forte organisation collective des éleveurs en groupements de producteurs, pour l’IA et la sélection, jusqu’au niveau de la valorisation des carcasses en abattoir-découpe et salaison (démarche encore inconcevable en Chine compte tenu de l’intervention omniprésente de l'état) et leur implication dans la Recherche et les démarches qualité (traçabilité et sanitaire).
Il apparaît aujourd’hui difficile pour eux de satisfaire une population chinoise qui devient de moins en moins rurale (alors que 70 % des Chinois vivent encore de l’agriculture), qui aspire à des produits de qualité et dont le pouvoir d'achat augmente.
A terme, se posera aussi le problème de l'environnement dans certaines provinces à l'image de celle du Jiangsu qui concentre 74 millions d'habitants sur un territoire équivalent à 1/5 de la France ainsi que 50 millions de porcs et une industrie particulièrement développée.
|
|
|
Ce programme, souhaité par les visiteurs chinois centré autour des thèmes de la traçabilité, de la sécurité alimentaire et de l’environnement, s’est poursuivi le 1er juillet par la découverte d’une filière coopérative bretonne : visites d’un dépôt, d’un élevage de 250 truies naisseur-engraisseur et d’un abattoir, déjeuner autour de la dégustation de produits puis visite d’une usine d’aliment, et au final d’un supermarché rennais.
Quant à la journée du vendredi 2 juillet, elle a été consacrée le matin à la présentation d’un Centre d’IA et d’une organisation de sélection porcine. Le programme s’est achevé par la présentation de la base de données de Bretagne INFOPORC et la rencontre avec un fournisseur de matériel de suivi de la traçabilité.
Cet échange a été stimulé par l’ONUDI (Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel), qui a pour mission de promouvoir des accords entre la Chine et des entreprises, centres de recherche et instituts français dans de nombreux domaines y compris celui du porc. Rappelons que la Chine est entrée dans l’OMC en 2002 et que par conséquent, les échanges entre nos deux pays ont vocation à se développer.
|
|
|
Pour accéder à l'ensembles nos offres :