Reproduction Améliorer la fécondité du troupeau – 1ère partie : les conditions pour réussir la première insémination
Un bon taux de réussite à l‘insémination nécessite avant tout que les vaches soient physiologiquement prêtes à être mise à la reproduction. Explications du BTPL.
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Une récupération des fonctions de l'appareil génital
- Ce n'est qu'à partir de 45 jours que l'on peut considérer que l'involution utérine est terminée et que l'utérus retrouve sa taille normale. Avant cette date, il y a eu remaniement total. En voulant inséminer trop tôt, c'est le taux de réussite à la première IA que l'on détériorera.
Objectif : une première IA entre 50 et 90 j après vêlage. |
- Les écoulements, complètement naturels dans les premiers jours, doivent s'arrêter après trois semaines, sinon cela indique l'existence d'une métrite. Celle-ci devra être soignée dans les plus brefs délais car tout retard dans le traitement aura des conséquences graves sur le taux de réussite en première IA. Toute vache ayant eu des jumeaux, un vêlage difficile ou une non délivrance, devra recevoir un traitement plus précoce (dès 15 jours après vêlage, voir avec le vétérinaire pour l'administration d'une prostaglandine).
L'arrêt de l'amaigrissement
La vache commence à maigrir avant le vêlage car ses capacités d'ingestion sont pénalisées par son veau. Il est alors essentiel de lui proposer un régime plus énergétique, 15 jours avant vêlage, afin de l'habituer à sa future ration de lactation.
Cet amaigrissement se poursuivra pendant les premières semaines de lactation, mais les conséquences seront variables selon son intensité.
- Si le déficit énergétique en début de lactation est trop important, il y a atteinte des follicules ovariens en développement. Ils seront inaptes à la reproduction 3 ou 4 mois après.
- L'expression des chaleurs est fonction du taux d'œstrogènes lié à l'importance de la balance énergétique. En prolongeant le déficit énergétique, le taux d'œstrogènes est au plus bas : les chaleurs sont silencieuses bien qu'il y ait ovulation. Suivez un bon indicateur : si le TP d'un des trois premiers contrôles descend en dessous de 24 g/kg, les chances de réussite à l'IA sont très faibles.
Le déficit énergétique du début de la lactation ne sera pas comblé uniquement par le rationnement sur cette période. C'est toute la période antérieure (fin de lactation, tarissement et préparation au vêlage) qui doit être gérée afin de préparer au mieux l'animal à la lactation à venir.
Une fois ces conditions réunies, il reste à détecter et à enregistrer les signes de chaleurs...
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