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Fauchages François d'Aubert dénonce "l'hystérie destructrice" des anti-OGM

PARIS, 7 sept 2004 - Le ministre délégué à la Recherche François d'Aubert a dénoncé lundi "l'hystérie destructrice" des anti-OGM, après les incidents qui ont opposé dimanche les forces de l'ordre à plusieurs centaines de membres du collectif des Faucheurs volontaires, qui voulaient détruire une parcelle de maïs génétiquement modifié dans le Sud-ouest.

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"Vouloir casser un champ d'expérimentation d'OGM, c'est comme entrer dans un laboratoire avec une barre à mine", a déclaré M. d'Aubert à l'AFP, ajoutant que "cela revient à casser les résultats d'années de recherche et d'efforts". "Il me paraît indispensable que l'on protège les chercheurs et les résultats de la recherche. La recherche sur les OGM est indispensable", a ajouté le ministre, qui dénonce "une espèce d'hystérie destructrice de gens qui veulent casser des années de recherche".

Selon M. d'Aubert, l'idée d'un référendum sur ce sujet, avancée par l'ancien dirigeant de la Confédération paysanne José Bové et ses amis, est "totalement démagogique". On cherche "à accréditer l'idée qu'il n'y a pas de garantie suffisante de prise pour faire de l'expérimentation en plein champ. On ne peut pas avoir de référendum pour ou contre le progrès scientifique", a estimé le ministre délégué à la Recherche.

"La communauté scientifique est très demandeuse" de ces essais, a conclu M. d'Aubert, soulignant qu'il n'avait pas "une attitude de tout ou rien" sur ce dossier, qui doit être étudié "espèce végétale par espèce végétale" en fonction des essais menés en laboratoire et en plein champ. Plusieurs centaines de personnes, qui voulaient détruire une parcelle expériementale de maïs OGM dans le Gers, ont été repoussées dimanche pour la première fois par les forces de l'ordre, qui s'étaient contentées, lors d'opérations précédentes, de relever les identités.


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