"Il y a en Corse une filière porcine qu'il faut encore mieux organiser. Cela passe par l'organisation des producteurs, par l'identification et par la reconnaissance par exemple sous forme d'appellation d'origine contrôlée", a déclaré le ministre lors d'une visite d'une cave coopérative à Aleria.
"Je suis tout à fait prêt à porter ce dossier à l'Institut national des appellations d'origine. La Corse sur de nombreux sujets, le dernier en date étant l'huile d'olive, a montré la voie sur le chemin des AOC, donc je crois que c'est l'avenir pour cette filière", a ajouté M. Gaymard, qui a longuement conversé avec des producteurs de porc. M. Gaymard, en chemisette, et entouré d'un service d'ordre très disret, a entamé son déplacement sur l'île par la visite lundi matin d'une exploitation à Loreto di Casinca.
Concernant le désendettement de l'agriculture corse, M. Gaymard a "confirmé" que l'Etat "fera ce qu'il faut, il respectera sa parole. Ce désendettement est un préalable pour assainir la situation des agriculteurs corses, le développement des filières en est un autre". Abordant la question foncière, le ministre de l'agriculture a indiqué "aux dirigeants agricoles et aux élus de l'île" qu'il était "prêt à prendre ce dossier en mains".
"Nous allons avoir en 2005 le vote d'une loi de modernisation de l'agriculture. En Corse comme partout en France il y aura cet automne un débat agriculture-territoire-société, pour que, notamment sur la situation foncière, on puisse imaginer des solutions juridiques qui n'existent pas encore aujourd'hui", a-t-il encore indiqué, avant de poursuivre sa visite en Corse-du-Sud, notamment à Levie. |