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Prix agricoles Poursuite du déclin à long terme des prix agricoles rééls, selon l'OCDE

PARIS, 10 juin 2004 - La croissance de la production des principaux produits agricoles devrait dépasser d'ici 2013 celle de la consommation, entraînant une poursuite du déclin à long terme des prix réels, estime l'OCDE, dans un rapport publié jeudi.

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La production agricole (tout comme la consommation de produits agricoles) devrait croître plus rapidement à l'extérieur qu'à l'intérieur de la zone OCDE (Organisation de coopération et de développement économique qui regroupe les 30 pays les plus riches de la planète) selon ce rapport intitulé "Perspectives agricoles de l'OCDE 2004-2013". En conséquence, la part des pays de l'OCDE dans le total des produits agricoles diminue très fortement. C'est ainsi que d'ici 2013 leur part dans la production mondiale devrait chuter de 12 points pour le lait écrémé en poudre (à 71% du total produit contre 83% en 2003), de 9 points pour le beurre (à 37% contre 46%) et de 3 à 5 points pour la viande de porc (à 40%), la viande bovine (à 54%), le fromage et le lait entier en poudre.

Durant les dix prochaines années, selon l'OCDE, en supposant des conditions météorologiques normales et des gains de productivité continus, la production mondiale de céréales devrait augmenter de 1,6% par an (1,8% pour le blé) et celle de riz de 1,3% par an. D'ici 2013, la production d'oléagineux devrait croître de 2,7% par an, celle de sucre de 1,7% et celle de lait entier en poudre de 2,6%. Pour la viande, la production de porc devrait augmenter de 1,6% par an, celle de boeuf de 1,5% et celle de volaille de 1,9%.

La consommation devrait elle aussi augmenter mais un peu moins vite que la production, sauf pour la volaille, le sucre et le beurre. Ainsi la consommation mondiale de blé est prévue en hausse de 1,2% par an, celle de riz de 0,8% par an, celle de viande de 1,5% pour la bovine et la porcine et de 2% pour la volaille, et celle de sucre de 1,8% par an. En conséquence, les prix réels devraient diminuer, même si les prix nominaux augmentent. Pour les céréales, les viandes de boeuf et d'agneau, les prix réels reviendraient au-dessus des niveaux très déprimés de ces dernières années, mais pour tous les produits, les prix réels continueront à décliner à long terme.

Pourtant, en intégrant l'inflation, les prix nominaux du blé et surtout du riz devraient augmenter, à cause d'une baisse drastique des stocks mondiaux de céréales, surtout en Chine. Le sucre devrait rester stable, tandis que les prix nominaux de la viande et des produits laitiers devraient eux-aussi augmenter. La production et la consommation devraient croître plus rapidement à l'extérieur qu'à l'intérieur de la zone OCDE, selon ce rapport intitulé "Perspectives agricoles de l'OCDE 2004-2013". La part de l'OCDE dans la production agricole diminuera donc fortement. D'ici 2013, au niveau mondial, elle devrait chuter de 12 points pour le lait écrémé en poudre (à 71% du total contre 83% en 2003), de 9 points pour le beurre (à 37% contre 46%) et de 3 à 5 points pour la viande de porc (à 40%), la viande bovine (à 54%), le fromage et le lait entier en poudre. En revanche, la part de l'OCDE dans la production de céréales demeurera quasiment inchangée.

Les échanges mondiaux de blé et des autres céréales ne devraient que peu augmenter jusqu'en 2013, au contraire de ceux du riz qui croîtront plus vite. Les exportations de blé de l'OCDE vers la zone hors OCDE devraient croître à un rythme annuel de 4,4%, un essor dû notamment aux livraisons vers la Chine, et de 10,1% pour les céréales secondaires qui sont principalement utilisées pour l'alimentation animale. Les échanges de sucre devraient également augmenter. Le Brésil, déjà l'un des plus grands exportateurs, devrait encore accroître ses exportations de 50%, la Thaïlande de 21% et l'Australie de 15%, alors que la Russie devrait conserver sa place de premier importateur mondial.

Les exportations de bovins (animaux vivants et viande) devraient augmenter de +3,1% par an et l'Australie conserver sa place de premier exportateur mondial de viande bovine. L'Union européenne devrait garder sa place de premier exportateur de viande de porc, mais suivie de très peu par le Canada en 2013. La consommation de la plupart des produits devrait croître plus vite que la croissance démographique, y compris dans les pays à faible revenu, tendant ainsi à réduire la malnutrition et à lutter contre la faim, conclut l'OCDE.


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