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Faits divers Non-lieu pour l'ex-roi du poulet Gérard Bourgoin, renvoi pour sa fille

PARIS, 26 mai 2004 - Le juge d'instruction en charge de deux enquêtes sur la gestion du groupe familial Bourgoin a prononcé récemment un non-lieu en faveur de l'ex-"roi du poulet" Gérard Bourgoin et renvoyé sa fille devant le tribunal correctionnel, a-t-on appris mercredi de sources proches du dossier.

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Dans une ordonnance rendue le 18 mai, le juge financier Renaud Van Ruymbeke a - comme l'écrit Le Monde dans son édition datée de jeudi - a estimé qu'aucun délit n'était établi concernant les conditions de cession en 1998 de la société d'exploitation pétrolière Pebercan créée en 1993 à Cuba par Gérard Bourgoin.

Mis en examen le 8 septembre 2003 pour "abus de biens sociaux", l'industriel était soupçonné dans le cadre de ce dossier d'avoir sorti, en les sous-évaluant, des actifs pétrolier de son groupe, alors que l'avenir de l'entreprise était compromis. Un rapport de police de mars 2002 avait cependant estimé qu'il n'y avait pas eu "de sous-évaluation aussi évidente qu'elle paraissait au premier abord".

Le juge a en revanche rendu récemment une ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris concernant la fille de Gérard Bourgoin, Corinne Bourgoin, ancienne présidente du groupe, et l'ancien directeur financier du groupe, Christian Rollet, poursuivis pour "escroquerie" et "présentation de faux bilan" au détriment de plusieurs banques, a-t-on appris de sources proches du dossier.

Criblé de dettes, le groupe volailler numéro un du secteur au début des années 1990 avait été démantelé en octobre 2000. Selon Me Olivier Pardo, l'avocat de Mme Bourgoin, l'affaire dans laquelle elle est renvoyée s'inscrit dans la suite du dépôt de bilan de la société. Mme Bourgoin "a toujours agi dans l'intérêt de la société", a-t-il déclaré à l'AFP, avant d'affirmer que les délits qui lui sont reprochés résultaient de demandes des banques elle-mêmes, à l'époque où le groupe était en difficulté.

"Les banques demandaient des garanties (...) pour justifier les crédits accordés", a-t-il résumé. Gérard Bourgoin avait été condamné à six mois de prison avec sursis dans un autre dossier par le tribunal correctionnel de Sens (Yonne), en juillet 2003, pour "abus de biens sociaux", concernant des faits commis entre 1995 et 1999. Après le non-lieu rendu par le juge Van Ruymbeke, "il n'y a plus d'affaires pénales pendantes le concernant", s'est félicité son avocat Me Jean-Marc Fedida.


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