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OMC Londres appelle à la fin des subventions agricoles

LONDRES, 29 juil 2004 - Patricia Hewitt, ministre britannique du Commerce, a appelé jeudi à la fin rapide des subventions agricoles, alors que les négociations à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) sont actuellement bloquées sur ce thème.

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S'exprimant à la radio BBC, Mme Hewitt a affirmé que la Grande-Bretagne était déterminée à mener le combat contre ce qu'elle a qualifié de "résurgence du protectionnisme", notamment aux Etats-Unis. "Ce que nous devons faire, c'est réformer le système des échanges mondiaux afin qu'il soit non seulement libre mais équitable, car c'est ce dont ont besoin les pays en voie de développement", a-t-elle plaidé. "De notre côté, en Europe, cela signifie abattre notre épouvantable système de subventions agricoles, qui tronque nos échanges avec le reste du monde et rend impossible aux agriculteurs de nombreux pays en voie de développement de dégager un revenu décent", a-t-elle précisé.

Selon Mme Hewitt, les "énormes subventions" accordées aux producteurs de sucre au sein de l'Union européenne et aux producteurs de coton aux Etats-Unis sont très pénalisantes pour certains pays "dramatiquement pauvres". "Nous finançons la production de sucre en Finlande, ce qui est absolument absurde", a-t-elle insisté.

Alors que les 25 pays membres de l'UE se sont engagés à réformer leur politique agricole commune, les Etats-Unis ont encore rehaussé leurs barrières commerciales, a accusé Patricia Hewitt. "Aux Etats-unis nous assistons, je le crains, à une réelle résurgence du protectionnisme", a-t-elle accusé. Si des subventions doivent être maintenues, ce doit être uniquement pour protéger l'environnement et les paysages, a-t-elle plaidé, estimant que "cela sera également très bénéfique aux consommateurs en Europe, car nous payons beaucoup trop cher pour notre alimentation".

Les discussions étaient tendues jeudi à Genève dans le cadre de l'OMC pour tenter de relancer le cycle de Doha, mais tout semblait suspendu à la rédaction d'un nouveau texte de compromis sur l'agriculture, après un marathon de 12 heures de discussions jusqu'à mercredi minuit entre les cinq principaux acteurs. La nouvelle rédaction du compromis agricole conditionne la possibilité pour le président du Conseil général de l'OMC, l'ambassadeur japonais Shotaro Oshima, de présenter aux 147 délégations une version finale d'un projet d'accord couvrant l'ensemble des domaines de négociation.


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