Boeuf aux hormones
L'Union européenne envisage des mesures après rejet de ses "preuves"
par AFP07/11/20032 min de lecture
L'Union européenne envisage de prendre "des mesures appropriées" après le rejet, par les Etats-Unis et le Canada, de ses "preuves" scientifiques justifiant l'interdiction du boeuf aux hormones, a annoncé vendredi 7 novembre 2003, l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
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L'OMC a autorisé en 1999 les Etats-Unis et le Canada à imposer des sanctions commerciales à l'Union européenne en réponse à l'interdiction européenne du boeuf aux hormones, estimant que cette interdiction n'était pas fondée scientifiquement. Lors d'une réunion vendredi de l'organe de réglement des différends de l'OMC, l'Union européenne a indiqué qu'elle avait mené des recherches scientifiques établissant que les hormones sont porteuses de risques pour les consommateurs. Elle a donc demandé la levée des sanctions imposées par Washington et Ottawa. Mais Américains et Canadiens ne sont pas montrés convaincus par les preuves européennes et ont rejeté toute levée des sanctions. En réponse, l'UE a regretté la position des Etats-Unis et du Canada, a rapporté une responsable de l'OMC. "Face à cette réaction négative, l'UE a indiqué qu'elle réfléchirait à des mesures nécessaires et appropriées", a-t-elle déclaré. L'UE pourrait ainsi demander au groupe spécial d'experts de l'OMC qui avait tranché en première instance de revoir son jugement à la lumière des nouveaux éléments scientifiques fournis par Bruxelles, a ajouté la responsable de l'OMC. A la suite de la querelle sur le boeuf aux hormones, les Etats-Unis imposent chaque année des droits de douane additionnels de 116,8 millions de dollars à des produits européens tels que la moutarde de Dijon, le foie gras ou le roquefort.