Le ministre a indiqué au cours d'une conférence de presse que ces deux enveloppes étaient complémentaires aux mesures d'urgence prises début décembre. La première enveloppe de 2 millions d'euros, destinés aux éleveurs bretons, vise à "aider à la cessation d'activités d'éleveurs souhaitant quitter la profession porcine", a-t-il dit. "Vous ne pouvez pas demander à des personnes de continuer de produire à perte", a-t-il dit, ajoutant : "ce n'est pas pour autant que la production de porcs est condamnée en France".
La seconde enveloppe d'un montant équivalent sera "mobilisée", au niveau national cette fois, au titre du fond d'allègement des charges, a-t-il précisé.
Par ailleurs, M. Gaymard, a annoncé des dispositions, prises conjointement avec le ministère de l'Environnement, visant à faciliter la restructuration des élevages, tout en limitant l'impact sur l'environnement.
Ces mesures, a précisé l'un de ses conseillers techniques, visent par exemple à réduire la production totale d'un élevage lorsqu'il y a concentration de plusieurs installations sur un même site, avec pour effet notamment une baisse sensible de la pollution par les produits azotés.
Le ministre a par ailleurs rappelé qu'il avait confié à la mi-décembre la mise au point d'un plan d'action destiné à surmonter la crise porcine, à Jean-Louis Porry, ingénieur général du génie rural des eaux et des forêts. Ce plan d'action doit être établi "en concertation étroite" avec l'Interprofession nationale porcine (INAPORC) et les collectivités locales.
M. Porry avait déjà été chargé par M. Gaymard d'un rapport sur l'avenir de la filière porcine française qui doit être remis en janvier.
Avant sa conférence de presse, M. Gaymard s'était rendu lundi dans la journée dans l'Orne et l'Ille-et-Vilaine, où il a visité une exploitation porcine et rencontré les éleveurs et les organisations professionnelles agricoles (OPA).
La crise que traverse la filière porcine depuis deux ans, notamment en raison d'une sévère concurrence espagnole et allemande, ainsi que d'une baisse de la consommation, s'est accélérée en octobre, où le cours est repassé au-dessous d'un euro pour battre des records de faiblesse à 0,852 le 11 décembre. |