Login

Vache folle Selon l'OIE, la durée de l'enquête du Canada "se mesure en semaines"

PARIS, 21 mai (AFP) - Le Canada poursuit son enquête pour retrouver l'origine de l'animal atteint d'ESB mais la durée de cette enquête "pourrait se mesurer en semaines", a déclaré marcredi le délégué canadien à l'Organisation internationale des épizooties (OIE), le Dr Brian Evans.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Le Canada est actuellement en train de retracer le parcours de l'animal, qui était âgé de "8 à 10 ans" et venait d'un autre troupeau puisque celui de 150 têtes auquel il appartenait n'existe que depuis 3 ans, a indiqué le Dr Evans lors d'une conférence de presse à Paris.

Les enquêteurs canadiens ont en outre déjà localisé et mis en quarantaine 211 autres animaux venus du troupeau incriminé et qui avaient été vendus ailleurs au Canada. Aucun n'a été exporté, selon le Dr Evans.

Tous les animaux du troupeau concerné seront abattus, a-t-il ajouté.

"Le Canada n'a pas importé d'animaux vivants venant des pays touchés par l'ESB depuis 1989", a-t-il précisé. En revanche, le Canada, comme beaucoup de pays, n'a interdit l'utilisation de farines animales pour nourrir le bétail que depuis 1997, date à laquelle l'OIE a recommandé cette interdiction.

La vache atteinte d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) "est née avant cette interdiction", a noté M. Evans, et aurait donc pu avoir consommé des farines carnées. Le Canada n'a en tout cas pas importé de farines animales d'Europe depuis plus de 20 ans.

Interrogé sur les causes possibles de l'ESB apparue chez cette vache, le Dr Evans a répondu que "la question reste ouverte".

L'animal a été abattu mais écarté de la chaîne alimentaire humaine et animale dès l'abattoir: il était émacié et un premier contrôle sur place a révélé une pneumonie. Il a alors été contrôlé, par précaution, pour l'ESB alors qu'il n'en montrait "aucun signe clinique", ce qui démontre, selon le Dr Evans, l'efficacité du système de surveillance canadien, qui s'appuie sur "la meilleure connaissance collective existante".

"Nous avons été très déçus (de ce cas d'ESB) car nous avons pris des précautions extrêmes. Nous allons revoir toute notre procédure", a-t-il conclu.


A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement