Crise Jacques Lemaître : «Le désarroi des éleveurs est grand !»

Avec une production stable, le CRP estime que c’est la baisse de consommation de viande associée à une augmentation des importations, en particulier en provenance d’Espagne, qui est  responsable du «chaos» actuel.
Jacques Lemaitre, au nom du CRP des Pays de Loire, a durant cette entrevue avec la presse réaffirmé les propositions du CRP pour améliorer la situation.

Il faut «imposer une véritable identification de la Viande de Porc Française, VPF, à la fois sur les produits frais, mais surtout sur les produits transformés», déclare-t-il  «VPF est une garantie pour les consommateurs». Pour imposer VPF, « Il faut stimuler un réflexe national dans les achats, notamment auprès des entreprises ».

Il faut également « imposer une meilleure organisation de la filière porcine française. La concurrence n’est pas entre les différentes filières françaises, mais avec celles des autres pays de l’Union Européenne » a-t-il précisé. Ceci est possible en enclenchant «un réflexe d’approche commerciale plus collective entre les filières, notamment au niveau des coopératives», précise Jacques Lemaitre.

Mais ce n’est pas tout. Pour Jacques Lemaitre, la réussite du projet passe par une interprofession forte. Il faut «Conforter le rôle de l’Interprofession : INAPORC », affirme-t-il. «C’est le seul lieu de concertation où tous les acteurs de la filière porcine se retrouvent pour échanger et apporter des solutions », explique-t-il.
 
Le président du CRP pays de Loire, annonce que pour imposer ces positions, des actions concertées seront conduites dans les prochains jours. Le CRP va notamment «exiger des entreprises de la salaison et de la distribution qu’elles privilégient leurs approvisionnements en VPF, d’autant plus qu’aujourd’hui les prix français sont compétitifs », indique Jacques Lemaitre. De plus, «des rencontres entre les différents acteurs de la filière au sein d’INAPORC sont prévues dans les jours à venir », indique-t-il.

Jacques Lemaître a conclu son intervention en précisant que «sans résultat, les producteurs ne comprendraient pas que les entreprises françaises les abandonnent et leurs réactions risquent d’être incontrôlables». Le CRP des Pays de la Loire «va agir auprès des différentes instances pour faire évoluer l’état d’esprit des filières françaises » et «exiger un réel engagement des filières porcines dans une organisation commerciale plus collective», affirme-t-il.